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Voyage en Inde du Sud du 16 Janvier au 8 Février 2012
Voyage en Inde du Sud du 16 Janvier au 8 Février 2012
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1 février 2012

Kollam et les backwaters

Lever vers 7h30 pour rejoindre l'embarcadère assez tôt. Douche froide qui me réveille bien et direction ma cantine de réference pour le moment, l'hôtel Azad, où je me fais un petit déjeuner savoureux avec Amman, crêpe blanche, avec egg roast, oeuf dur cuit avec un compôtée d'oignons au massala vraiment savoureux, un thé et deux jus de fruits à la  mangue.

Je me dirige vers l'embarcadère et y arrive vers 9h, le gars m'attendait. Patientant sur une chaise il y avait la seule autre cliente pour une balade en train de lire un livre en hébreu (je ne l'ai su que plus tard en discutant avec elle).

On prend un rickshaw avec un indien, qui sera celui qui pagaiera devant dans la pirogue, et on discute tout le trajet. Elle s'appelle Shelli est vient du Canada, de Toronto, mais vit en Israël d'où ses parents sont originaires, pour six mois dont trois passés en Inde pour faire un break avant de reprendre sa vie au Canada et reprendre un emploi. Elle est de 1979 aussi et a deux soeurs avec lesquelles elle a passé ses quinze premiers jours en Inde (retrouvailles pour elle car l'une est à Toronto et l'autre à New York).

Le trajet dure une vingtaine de minutes avec un passage de canal en barge avec des rickshaws, des motos et une  voiture. Une fois rendus sur une des îles du lac Ashtamudi on monte sur une pirogue avec un local, qui sert de guide et habite là depuis près de 30 ans, et manie la perche pour évoluer sur les flôts, à vitesse lente, au milieu de la jungle. Le conducteur nous montre diverses espèces d'arbres et d'animaux au fil de l'eau (arbre à noix de cajou, poivre, manguiers, martin pêcheurs, buffles, cormorans).

Le premier détail qui nous marque c'est la quiétude des lieux. De ci de là on rencontre des villageois occupés à leurs besogne : les femmes plantent des herbes dans les digues faites en argile et recouvertes de maille de jute pour les renforcer avant la mousson, plus tard une dame fait sa lessive sur une pierre à l'ancienne.

Un peu plus loin près d'un petit commerce on fait un premier arret afin de voir la fabrication de la corde à base de fibres de coco (celles extraites autour de la noix). C'est impressionnant, la dame ne fait qu'ajouter des fibres au fur et à mesure que quelqu'un en face actionne une roue qui tourne et tresse le fil. Ils font un deuxième passage dans l'autre sens pour doubler la tresse à l'aide d'un accessoire spécial.

Avant de rembarquer on boit un thé et j'achète un peu d'eau car ça tape fort le soleil. Et on continue au fil de l'eau. On voit des élevages de crevettes dans certains bassins couverts par des filets et on s'arrête voir le travail d'un artisan en train de travailler le bois de jack fruit afin de confectionner un pirogue déjà bien avancée. Cela nous permet de voir qu'ils font les joints avec des fibres de coco reliées avec de la corde en nylon, seul élément industrile utilisé dans la confection de ces embarcations qui sont faites avec la même technique depuis des millénaires.

J'apprends que ma colègue de pirogue profite de son dernier jour de discussion car elle part faire dès le lendemain une cession de Vipassana de 10 jours dont les neuf premiers où on a pas droit de parler à ses congénaires. Elle pense que ça l'aidera à se trouver un peu plus, ce qui était dans le but de son voyage.

On finit le tour de pirogue vers 12h30 et reprennons la route dans l'autre sens pour arriver à l'heure qu'ils nous avaient indiqué, soit vers 13h30. On revient ensemble en centre ville car nos hôtels sont en fait à même pas dix mètres de distance. On convient de se retrouver un peu plus tard, elle devant faire un peu de couture et aller sur Internet et moi devant aussi aller sur Internet et corriger mon récent problème de portable qui n'accepte plus les appels sortants.

Je vais d'abord manger à ma cantine désormais favorite le Azad hôtel et prends un biriyani comme hier aux raisins et ananas et un curry de mouton. Je pars ensuite vers le centre commercial où se trouve le magasin Internet et trouve un où je peux utiliser le port USB pour transmettre les photos du papa et de sa fille de Kanyakumari.

Je regarde aussi mes mails et mes notifications facebook où j'apprends l'arrivée de l'hiver dans la région massif central, en témoigne les 13 cms à Chignat chez Marie-Thérèse, à côté de Clermont-Ferrand. Je vérifie du coup la situation en Lozère par Midilibre.com et Totem et voie en partie l'étendue de l'épisode neigeux et vois aussi que le plan grand froid est déclenché en Aveyron pour des températures allant à -15°C, avec mes 35°C l'après midi tous les jours, ça me fait pas rêver pour le retour.

Je passe voir un magasin de recharge pour le téléphone et ça marche toujours pas. J'irai voir le bureau de Vodafone plus tard. Je rentre à l'hôtel faire mon sac et signer mon départ. Je demande pour garder le sac mais ils refusent. Du coup je vais voir à l'hôtel de Shelli qui sort juste de sa chambre et me propose de le garder alors que le receptionniste était en train de refuser, sauvé.

On doit aller en rickshaw voir un festival traditionnel dont elle a eu le flyer. On passe d'abord par Vodafone et son bureau climatisé mais ils ne réparent que temporairement mon problème (juste fonctionnel pendant deux minutes après avoir remis la carte sim). Je laisse tomber et nous nous faisons conduire jusqu'à l'endroit où se passe le festival.

Il y a des éléphants d'Asie dont certains très grands et agés qu'on est en train de déguiser d'un côté et puis deux chars fleuris très lourds portés à l'épaule par des dizaines de gaillards qui semblent se poursuivre. Tout cela nous semble vraiment décousu et on reste pour voir ce qui va en découdre de tout ça.

Il y a aussi des ombrelles colorées par dizaines prêtes à utilisées et un groupe avec des percus et des trompettes sur la scène. Les éléphants sont rassemblés de chaque côté du champ où se déroule l'action et se font face chacun avec leurs cavaliers portant un l'ombrelle, l'autre des genres de boules de poil, un peu comme celles des pom-pom girls. Ils font des gestes différents selon la musique et ça devient un peu répétitif.

On va dans la rue adjacente et on se prend un truc à grignoter. Moi je prends des cacahuettes grillées et elle teste ce plat servi dans un cornet de papier qui consiste en des pois chiches aux épices, servis avec par dessus des oignons, du concombre, de la carrotte rapée, de la beterrave rapée et de la coriandre fraîche. Elle me fait goûter c'est très bon et surtout plus sain que le reste de la street food très souvent frite. Elle adore ça et dit que c'est le premier plat de rue qu'elle a comme celui là.

On décide de repartir à pied pour effectuer les trois ou quatre kilomètres qui nous séparent de notre hôtel et on s'arrête d'abord prendre un thé puis on reprend la route. J'essaie de téléphoner à la guesthouse dont m'avait parlé Vincent et Shelli me prête son téléphone. J'arrive à avoir quelqu'un qui m'explique comment venir.

On finit la route à pied jusqu'à l'hôtel et je reprends mon sac dans la chambre à Shelli. Je récupère son adresse mail et la quitte donc à regrets et lui souhaite bon courage pour son Vipassana.

Je prends un rickshaw pour la gare routière et attends un moment avant de trouver un bus pas bondé où entrer pour rejoindre Allepey. Je prends de quoi manger des beignets que j'avais pas encore goûté. Je rencontre durant mon attente un couple de retraités bittérois venus chercher des informations sur les bus allant à Madurai. Le monsieur est originaire de la Canourgue (famille Pelissier), la voilà ma connection au bout du monde avec la Lozère, comme dans chaque voyage "le monde est petit".

Je finis par prendre un bus vers 21h qui met un peu plus de deux heures. Plein au début j'ai du m'asseoir par terre puis ai eu enfin une place pour les trois quart du trajet. J'ai aussi déguster mes beignets ainsi que du riz sucré avec de la noix de coco caramélisée servi dans une feuille de banane.

A 23h15 par là j'arrive et donne mon téléphone (qui marche maintenant) au conducteur du rickshaw qui se fait expliquer où m'amener. J'arrive un quart d'heure après et foule le sable de ce petit paradis qui sera mon paradis jusqu'à la fin de la semaine. Je discute un moment avec le maître des lieux Shebin. Il me dit que deux autres personnes sont là et je vais me coucher dans ma chambre très jolie et éclairée en leds bleues vers minuit.

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