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Voyage en Inde du Sud du 16 Janvier au 8 Février 2012

Voyage en Inde du Sud du 16 Janvier au 8 Février 2012
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18 février 2012

Pour une petite synthèse de mon trajet voici le

Pour une petite synthèse de mon trajet voici le détail de mon périple :

Mon périple en Inde du Sud

Pour ce qui est transports : En vert l'avion, en rouge le bus, en bleu le train

périple transports

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8 février 2012

Retour vers la France

Lever grace à Anu vers 2h. Douche rapide et au revoir aux filles avant de descendre dans la rue attendre mon rickshaw, qui n'arrive pas. Du coup j'en prend un autre qui dormait dans la rue et m'amène en une demi-heure à l'aéroport. C'est cool j'ai de l'avance et seulement mon sac à déposer vu que j'ai déjà les cartes d'embarquement.


J'ai même pas le temps de trop traîner pour embarquer car ça a lieu assez tôt pour ces vols et je suis prêt à quitter le sol indien vers 5h00 du matin dans mon A 320-200 direction Abu Dhabi pour un vol de 3h20 où j'arrive à dormir un peu.


Escale à Abu Dhabi assez courte puisque là aussi l'embarquement se fait assez tôt et j'embarque dans un magnifique A 330-300 en hublot avec de la place pour les jambes à côté d'une française de retour d'Inde elle aussi.


Je me fais une paire de films sur l'écran après un petit déjeuner copieux et m'endors un peu en essayant d'en regarder un troisième. Je n'ai pas vu les 7h30 de vol passer et le pilote expérimenté pose notre avion comme une feuille sur la piste gelée de Roissy où il nous indique une température de -6°C. Voilà comment prendre presque 40°C de différence thermique en moins de 24h.


Récupération du sac après deux contrôles de passeports dont un jeune de la police aux fontière qui me dit "hou, y a du changement là!" en voyant ma barbe pas présente sur ma photo de passeport. Vu qu'on a pas eu notre repas de midi servi dans l'avion je m'arrête au Mac Do de l'aérogare prendre un café et une Badoit et m'installe pour manger mon Biriyani que Anu m'avait donné dans un Tupperware.


J'en profite pour appeler la famille et leur dire que je suis bien arrivé. Puis direction la gare TGV juste en dessous. Je récupère mon billet au comptoir spécial TGV-Air et vais dans la salle d'attente chauffée pour attendre l'heure de mon train.


J'y descend un bon quart d'heure avant, dès que j'ai connaissance de la voie. Une fois arrivé ce fut presque impossible de rentrer dans le train et encore moins d'aller récupérer ma place assise car, je l'apprend en discutant avec des passagers anglais, un Eurostar est tombé en panne et ils ont mis ses occupants dans ce TGV venu de Lille pour qu'ils rejoignent Eurodisney à Marne la vallée. L'attente debout dans le train dure donc 15 minutes puis presque 5 de plus le temps que tout ce beau monde descende du train.


Je vais ensuite enfin m'asseoir à ma place. Ma voisine est une nana barroudeuse, tatouée et piercée de 35 ans qui revient de Goa où elle va tous les ans plusieurs mois depuis plus de 15 ans. On discute un moment de l'Inde puis je finis mon trajet en regardant des séries sur mon ordinateur.


Arrivée à l'heure à Lyon Part Dieu j'ai un message d'Annie qui m'attend et on rejoint le parking souterrain où elle s'est garée. On sort assez bien du centre ville finalement et je suis chez Xavier et Annie vers 19h15 et retrouve ma voiture que j'essaie de démarrer de suite pour voir. Je mange ensuite avec eux et on parle de mon voyage.


Je m'en vais vers 21h et suis pas mal crevé assez vite mais sors de temps en temps prendre l'air frais au bord de la route et surtout prends mon temps pour rentrer, 4 heures en tout. Arrivée 1h du matin à Montrodat...dans 8h je suis au boulot.


Voilà qui s'achève mon périple. Merci à tous ceux qui l'ont suivi et m'ont envoyé leurs commentaires. D'ici peu je rajouterais un album de photos triées parmi les 2200 que j'ai prises... pour le plaisir des yeux.


A bientôt pour de nouvelles aventures!

7 février 2012

Dernier jour en Inde...

Lever assez tôt et petit déjeuner tous ensemble vers 10h, avec omellette et pain frais. On se prépare pour partir tous ensemble au cinéma près du centre commercial où on avait fait les courses l'avant veille, avec Anu, les deux filles de maison et Wulf et Nicole.


Une fois rendus là-bas on prend place dans le cinéma après avoir acheté du pop corn et des sodas et on se fait cette comédie indienne avec une partie en Anglais qui nous permet à nous occidentaux de suivre le film. Pas mal pour une comédie dramatique, avec une bonne intrigue.


Après ça on se pose pour manger. Moi je prends un truc frais salé sucré pas mal du tout et Anu prend un sandwich chez Subway et rigole en voyant les rôles inversés, moi mangeant local et elle à l'occidentale. Après ça une bonne glace crémeuse délicieuse.


Je vais faire un peu les boutiques pour trouver un truc pour Mickaël. On file ensuite au centre commercial pour que Nicole fasse une carte Vodafone avec Anu. On rejoint près de là en rickshaw un temple que connait Anu dédié à plusieurs divinités et ouvert à beaucoup de fidèle de tous horizons. On achète des fleurs à donner en offrande aux dieux et Anu nous explique tous les dieux qu'on voit. Wulf décide de rester un peu là pour dessiner et elle rentrera plus tard.


 On file ensuite dans le quartier où on a acheté les légumes la veille pour acheter quelques autres souvenirs comme des châles. On passe dans une boutique pour imprimer mes boarding pass pour l'avion de retour pour lequel j'ai fait un web check-in ce matin.
De retour à l'appartement on retrouve Wulf et je passe en cuisine peu après pour voir comment Anu prépare le Biriyani. Je prends des notes et des photos au fur et à mesure, et ça dure une bonne heure.


Un peu plus tard on déguste la bonne préparation avec même les filles qui se joignent à nous et Wulf pour qui Anu a fait un biriyani au tofu. Excellent, ça vallait le coup de demander à voir la réalisation de ce plat.


Plus tard pendant que les filles s'occupent avec Anu de leurs billets de train pour la suite de leur voyage moi j'attaque de faire mon sac en reprennant de zéro pour pouvoir tout caser. J'ai droit à un moment déguisement lorsque je montre le saree que j'ai acheté et Anu me le fait mettre en me montrant comment il est porté par les femmes. J'ai droit au tikka sur le front et à un peu de noir sous les cils et une séance photo rigolote.


Je finis mon sac et me couche avant minuit pour essayer de dormir une paire d'heures avant de partir pour l'aéroport pour lequel Anu m'a réservé un rickshaw. On se dit au revoir et elle met son réveil elle aussi au cas où.

6 février 2012

Bombay journée Shopping et pas que...

Lever assez tôt pour se préparer à aller en ville. On déjeune puis on attend que Anu soit prête et on part tous les quatre avec Wulf et Anjali, la jeune fille servante d'Anu, un peu avant midi. Elles ont fait suivre les snacks sucrés qu'elles doivent amener à la boutique qui les leur vend et on prend du coup deux rickshaws jusqu'au marché aux légumes pas très loin de la gare de kandivali.


Ici Anu doit acheter des légumes, plus de 30 kg en fait, ainsi que du ketchup, pour un hospice de vieux car aujourd'hui est la date d'anniversaire de sa mère disparue qui était quelqu'un de très altruiste et pour laquelle Anu a décidé d'honorer la mémoire, chaque année, en allant offrir de la nourriture pour un hospice des petites soeurs des pauvres qui accueille des personnes agées dans la rue et leur donne un toit et à manger. La structure fonctionne et survit grace aux dons comme ceux d'Anu.


Elles font donc remplier des sacs de 5 kg de chaque légume (carotte, courgettes, haricots, tomates,...) et on repart de là avec plus de 35 Kg de légumes dans deux grands sacs. Un des vendeurs de la coopérative se propose de porter jusqu'à la rue principale et nous dégote un taxi qui sera le notre pour une partie de l'après-midi.


Il nous amène donc à cet hospice où nous retrouvons une soeur de plus de 80 ans irlandaise et une indienne qui nous fait la visite de l'établissement tout en remerciant le gentil geste d'Anu. C'est l'heure de la sieste pour la plupart d'entre eux mais on en croise quelques uns dans les couloirs et on leur fait la causette.


Après ça on reprend notre taxi qui nous a attendu le temps de la visite et on repart vers le centre pour aller faire du shopping. On fait une pause pour manger un morceau et on prend un wada pav bien épicé et délicieux et on déguste dans le taxi avec notre chauffeur qui se restaure lui aussi.


On s'arrête en route voir le lavoir public où les gens alentour viennent faire leur lessive. Un peu plus loin on traverse le quartier des prostituées et on rejoint un peu plus loin le quartier des antiquaires où je dois entre autres trouver des couteaux pour mon colègue Stephane.


On met un certain temps avant de trouver notre bonheur. Je trouve quand même un couteau fait maison, des années 40 environ, et un du type des nomades, recourbé, avec des inscriptions sur le fourreau en laiton comme le manche. C'est Anu qui discute le prix pour moi et je lui prends les deux. Le bonhomme nous offre le thé en prime.


Un peu plus loin on trouve une autre boutique qui a de belles pièces mais ici pas de discussion sur le prix car ils sont fixes. Je trouve pour Stéphane une belle pièce avec des inscriptions en argent sur le manche et le fourreau qui apparaissent encore plus lorsque l'antiquaire utilise une poudre de récurage naturelle qu'il fabrique.


Un peu plus tard on prend un taxi pour rejoindre le lieu où se tient le festival de rue de Kala Ghoda, dans le quartier de Kolaba, festival qui dure plusieurs semaines avec des représentations tous les soirs. On arrive et on commence à voir des oeuvres direct dans la rue comme une pyramide de verres à thé, façon Le Louvre, ou une coccinelle Wolswagen faite avec du matériel de récupération.


Il y a en fait des oeuvres de plusieurs artiste le long de la rue et un peu plus loin une scène avec des gradins pour des spectacles de danse, de cirque ou de musique programmés en soirée tous les jours. Quelques artistes de rue comme un joueur de flûte avec les narines ou des marionnetistes. Un peu plus loin des cabanes avec des articles d'artisanat, un peu comme notre marché du monde du festival.


J'y fais quelques achats de souvenirs ainsi qu'une paire de sandales en cuir pour mon père, artisanales et comfortables en me baladant avec Anu dans les allées. On a laissé Wulf qui essaie de prendre contact avec la responsable du festival pour savoir s'il elle peut faire un représentation de sa danse de feu.


On se retrouve un peu plus tard vers 20h et on repars vers la gare de Churchgate, après avoir acheté à un des stands un "shot" de chocolat rempli dans une fondue de chocolat que je déguste tout en attendant le taxi pour la gare.


Là-bas on s'arrête manger afin de déguster une dernière fois des pani puri et les faire goûter à Wulf qui prend un Thali. On prend ensuite un train de banlieue jusqu'à la gare de Kandivali et on rentre en rickshaw chez Anu.


On retrouve là-bas Nicole une couchsurfeuse allemande arrivée dans la soirée de Thaïlande, infirmière vivant là-bas depuis onze mois et qui a quitté l'Allemagne pour plusieurs années. On discute un peu avec elle et on boit un thé à la menthe avant d'aller se coucher. Demain cinéma puis shopping encore et cours de cuisine le soir.

5 février 2012

Trajet jusqu'à Bombay

J'ai passé un long moment à discuter avec un jeune indien travaillant dans le stylisme et qui m'a accompagné avec son collègue jusqu'au bus pour l'aéroport, sympa. Je m'installe dans la fameuse navette pour l'aéroport, situé à 25 kms du centre ville de Bangalore et flambant neuf.


Après 13h de train je pique encore un peu du nez dans le bus qui met une petite heure pour rejoindre l'aéroport. Arrivé près de l'aéroport je suis étonné des aménagements paysagers magnifiques sur plusieurs kilomètres et du nombre de personnes qui s'en occupent.


L'aéroport est même encore en construction pour un aggrandissement de l'aérogare. Je pose mon sac et récupère mon billet et passe les contrôles de sécurité. Le vol Jet airways de 1h30 est parfait et me permet de faire près de 1000 kms pour rejoindre Mumbai avant 13h.


Arrivé là-bas je me rends au comptoir des taxis prépayés et en prends un pour chez Anu. J'arrive là-bas vers 13h30 et retrouve Anu qui me fait préparer à manger par les filles. Je me pose un peu après ça et rencontre peu après Wulf, une couchsurfeuse américaine ici depuis la veille qui revient du parc de Sanjay Gandhi. Elle a un style excentrique avec son chapeau à fleur et sa ceinture en cuir avec poches, elle est sage femme de formation mais est aussi artiste de rue et faire de la fire dancing, danse avec des flammes, avec des bâtons enflammés.


Anu nous propose de cuisiner ce soir alors on part en ville dans un centre commercial où se situe un grand supermarché où l'on va acheter ce qu'on a besoin ce soir. J'en profite pour acheter toutes mes épices sous les conseils d'Anu.


Je donne un coup de téléphone à mes grands parents en France qui sont très contents de mon appel et sont étonnés de m'entendre aussi bien. J'en profite pour demander des conseils à ma grand-mère pour ma recette de ce soir, le coq au vin.


De retour à l'appartement je prépare mon plat et le laisse à mijoter pendant deux heures le temps que Wulf prépare son plat de légumes au beurre de cacahuettes. Nous mangeons donc avec Anu mon plat car Wulf est végétarienne. Même les filles ont goûté et on trouvé très bon. Je suis particulièrement content de mon premier coq au vin fait avec du poulet et du vin indien.


Après ça Wulf propose de montrer son art en public à l'extérieur du complexe, avec quelques voisins venus pour l'occasion. Un voisin a prêté son accès électrique dans la cour extérieure du complexe pour mettre la musique de Enigma pour son show. Elle nous fait donc sa danse de feu sur environ cinq minutes, ovation du public impressionné de la performance. Moi je fais une vidéo avec mon portable en HD.


Remontés à l'appartement je lui donne la vidéo pour qu'elle la mette sur son site internet. Et on reste à traîner et à penser au programme de demain incluant une visite dans un hospice de vieux où Anu doit amener des légumes et du shopping en ville.

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4 février 2012

Fin du farniente au paradis...

Et oui, ça sonne la fin tout ça. Levé en premier juste à l'heure du lever de soleil je réveille les filles pour se joindre à moi. Nous faisons un rallye photo dès le matin et sommes gratifiés de la présence de nombreux ibis et canards sauvages et nos canards d'élevage qui reviennent en rang sérré prendre place dans les marais.


On nous sert d'abord un thé sur le pont et on nous appelle un peu plus tard pour le petit déjeuner dans la salle du bas. On a de l'    ananas frais, des bananes, des toast, de l'omelette et du thé. Quand c'est terminé le bateau redémarre et repars vers Alleppey par des canaux plus petits. On peut voir la vie matinale des villages le long des canaux certains faisant leur lessive d'autres se lavant dans le fleuve, des enfants qui partent à l'école.


Je file mes photos à Marion et récupère des siennes et on arrive vers 9h à l'embarcadère de la veille. On prend un rickshaw pour revenir vers chez Shebin et on s'arrête en route à un distributeur pour moi qui suis à court de liquide.
Arrivés à la maison on pose nos affaires et on se change pour aller se faire un dernier bain de mer à la Secret Beach avec les filles, Shebin et Michael. On reste à nouveau près d'une heure dans le bouillon puis on se sèche et dit adieu à cette plage paradisiaque puis on rentre se doucher.


On déjeune tous les trois avec toujours autant de plats différents : Curry de poulet, poulet tandoori, friture de poissons avec oignons et masala, riz, tomates préparées en sauce, lentilles et pois concassés avec de la coco, encore un délice.
Les filles finissent de préparer leurs affaires car elles doivent partir tôt (elles doivent être à Cochin à 16h pour prendre un bus climatisé et faire 17h de trajet pour revenir à Pondicherry). Elles partent peu avant deux heures avec Shebin qui les amène à la gare routière. Je prends leur coordonnées et leur dit au revoir, sachant qu'elles reviennent bientôt en France, fin Février, et que j'aurais peut-être l'occasion de les revoir.


Moi j'ai proposé à Shebin de faire la route avec lui à 16h car il s'en va sur Chennai pour deux mois et part en train cet après-midi. On partagera donc le rickshaw et ça me laissera le temps pour m'organiser (je ferai surement Alleppey-Bengaluru en train de nuit puis irai à l'aéroport pour choper un billet pas cher vers Bombay dans l'une des quatre compagnies le desservant).


Je fais donc mon sac tranquillement et écris mon blog le temps que Shebin prépare lui aussi ses affaires. On prend un rickshaw vers 15h30 qui nous amène à la gare ferroviaire de Alleppey. Il prend son billet et on se dit au revoir car son train part quasiment de suite. Je prends le mien mais ne peux acheter de places en sleeper (couchettes seulement sur réservation à l'avance).


J'ai trois bonnes heures d'avance car mon train part à 19h alors je m'arrête dans une cantine et bois un thé et m'achète de quoi grignoter dans le train : beignets de bananes, riz à la coco dans une feuille de banane et d'autres beignets au riz. Je goûte un à la banane, assez copieux car faits avec cette grosse banane à la chair orange.


Je cherche un endroit pour laisser mon sac. Il y a une consigne un peu plus loin alors je laisse mon sac et prends un rickshaw dehors pour le centre ville et un magasin qui fait Internet. C'était pas très loin en fait. J'en profite pour mettre à jour mon blog et jette un oeil aux diverses possibilités de vols au départ de Bangalore pour Mumbai demain.


Au final je vais dans une boutique voisine qui fait de la réservation de billets d'avion et trouve un billet à 90€ que je paie en liquide comme ça je suis tranquille et j'ai plus qu'à me présenter à l'aéroport après mon train. Je repars donc à pied vers la gare et récupère mon sac à la consigne contre 10 Roupies. Je me pose le long de la voie et discute un moment avec un indien qui prrend le même train que moi. Il me donne des conseils pour essayer de gruger pour me trouver une place en couchettes malgré mon billet 2nde classe assis.


J'essaierais donc selon son conseil mais n'ai pas été très malin puisque je me suis installé sur une couchette en hauteur dans le seul compartiment libre qui était celui du controlleur qui n'a biensur pas voulu me trouver une place même si je payais et m'a envoyer au wagon deuxième classe en deux-deux, pas le temps de faire même une sieste.


Une fois là-bas on a pas le même comfort qu'en sleeper et les couchettes, qui n'en sont pas, se résument à une étagère porte-bagages sur laquelle je grimpe et m'installe pour la nuit après avoir mangé un biriyani au poulet et quelques beignets. Je suis resté perché là-haut en dormant assez bien finalement par périodes de une à deux heures consécutives au moins 7 heures en tout et me suis rassis en bas pour la fin de trajet.

3 février 2012

Backwaters sur un House-Boat avec Sylvie et Marion

Je devais me lever vers 7h30 mais j'ai pas entendu mon réveil. J'émerge donc vers 9h avec une tête d'ahuri pour prendre mon petit déjeuner avec les filles qui elles sont presque déjà prêtes. On prend le petit déjeuner qui comprend en plus des toasts et de l'ananas frais un gateau à la farine de riz et rondelles de bananes cuisiné avec le reste du Toddy pour le rendre plus aéré.

On prend un rickshaw pour le centre ville et l'agence de Tameez où on reste un moment pour attendre l'heure de départ en bateau vers 12h. Je profite de l'accés internet de Tameez et regarde les solutions pour revenir vers mumbai. Le tarif des avions changent du simple au double entre la première page et la dernière, je laisse tomber mais laisse mes coordonnées à Tameez qui me regardera ça. Il nous dit qu'il nous rejoindra peut-être ce soir pour faire la fête sur le bateau mais les filles restent perplexes connaissant le personnage.

On monte donc sur notre house-boat après une course en rickshaw jusqu'à l'embarcadère en passant sur les autres (ils sont garés les uns le long des autres) le notre étant prêt à partir. Confort plus que suffisant pour seulement trois personnes, une seule chambre celà dit pour rentabiliser, et un canapé sur le pont supérieur, nickel.

On prend vite nos marques dans ce nouvel environnement et on passe une partie du reste de la matinée sur le pont supérieur au soleil, à faire des photos et quelques vidéos. On s'arrête en chemin pour acheter des boissons et du poisson à se faire cuisiner à midi, ce qui fait tourner le commerce local, c'est bien. On reprend notre navigation.

On nous appelle ensuite pour le repas de midi servi dans une des pièces du bateau au pont inférieur. Notre poisson est cuisiné, grillé et épicé en plus d'un autre poisson, moins gros et moins savoureux, accompagné de riz et d'autres plats de légumes dont celui avec du chou et la coco comme on avait préparé la veille avec Shain. Délicieux et copieux, on va continuer de rien faire sur ce bateau "repos".

On attaque le Uno et on s'arrête de temps en temps pour prendre quelques photos. On a aussi une pause thé vers 16h30 avec des beignets de banane, bateau à l'arrêt pour économiser un peu de carburant (bio quand même, car ce bateau l'agrément et utilise un bio carburant dont l'impact sur le biotope des canaux est réduit).

On navigue ensuite vers le soleil couchant et on se remet donc à fond tous les trois sur nos appareils photos. Le bateau s'arrête le long d'une digue et de l'autre côté se trouve un marais où évoluent des miliers d'oiseaux (ibis, canards sauvages, aigrettes) et des centaines de canards d'elevage qui se déplacent à toute vitesse vers notre bateau pour rejoindre leur lieu de repos nocturne un peu plus loin. Ils font un  bruit de clapoti continu dans la vase et font un passage par l'eau devant notre bateau avant de remonter sur la berge.

C'est donc notre attraction du soir en même temps que le soleil couchant (malheureusement en face d'un pilone électrique), et on est sur la digue en train de photographier ça en même temps que des québecois de Montréal logeant sur un bateau voisin.

Une fois tout ça passé on remonte sur le pont supérieur jouer à Uno avec un peu de musique sur le portable et on apprend même au chauffeur venu nous voir jouer, la règle du jeu. Il fait une paire de parties avant de retourner s'occuper du diner avec ses colègues. On applique tous nos lotions anti-moustiques, conscients d'être arrêtés à coté d'un marais pour la nuit.

On nous appelle un peu plus tard pour manger, vers 19h. Du poulet en curry, des légumes, un curry d'ananas succulent, du riz et des ciappathis (galette plate, pain local). Très copieux à nouveau. On prend une bière avec Marion qui fait du bien, bien fraîche.

On remonte sur le pont et on rattaque le Uno tous les trois, rejoints bientôt par le jeune chauffeur qui commence à comprendre comme il faut les règles, il gagne même une paire de parties. Les voisins de house-boat plus fortunés ont payé pour la climatisation et nous offrent donc leur relents d'essence pour faire tourner le groupe électrogène qui l'alimente. On se boit une paire de bières de plus et on va se doucher et se coucher vers 23h30. Il fait encore chaud dans la chambre malgré le ventilateur.

2 février 2012

Journée farniente dans le paradis de katoor beach, le Starfish Homestay

Je me reveille assez tôt vers 9h et rencontre mes deux colégues françaises Sylvie et Marion, envoyées elles aussi par Vincent dans ce petit paradis, en vacances une semaine mais habitant en Inde depuis six mois sur Pondicherry (comme VIncent).

Je remarque au plein jour le petit Jésus au dessus de nos portes d'entrées des chambres, nous sommes chez des indiens catholiques. On prend un petit déjeuner copieux et on discute tous ensemble en compagnie de Shebin avec qui on négocie pour faire la cuisine avec sa mère Shain pour midi. Il nous dit qu'on fera ça vers midi après une petite balade sur la plage.

On part donc voir de jour la fameuse plage "secret beach" comme ils l'appelent car presque personne ne vient ici à part les pêcheurs pour leur départ en mer. C'est magnifique, cocotiers et sable blanc et plage déserte. On va tremper les pieds pour voir comment elle est et on se balade en compagnie de Shebin et d'un de ses amis le long de la plage. On voit des pêcheurs allant et venant. Shebin nous montre comment ils récupèrent le toddy, genre de sève de coco qu'ils récupèreent au niveau de la fleur et qui se boit dans les premiers jours après la récolte et qui ressemble à de l'alcool de lait de coco.

On revient vers la maison et on se pose un moment avant d'aller participer à l'élaboration de notre repas avec la maman de Shebin, Shain, qui a déjà préparé les ingrédients. On passe à tour de rôle et on prépare des recettes de légumes et de poisons cuits dans de l'huile de coco avec de la coco fraîche que les filles râpent sur un genre de banc en bois équipée d'une sorte de râpe. On utilise aussi du lait de coco, du turméric, des feilles de Cari et du masala.

Après ça Shebin nous montre son écureui sauvage et un aigle qu'il a domestiqué après l'avoir rescapé le long de la plage : séquence photos avec l'aigle sur le bras puis sur les épaules à tour de rôle, impréssionnant quand même.

On se met à table un peu plus tard pour déguster les plats qu'on a cuisinés avec Shain, vraiment très bon et on discute avec les filles. Elles m'expliquent un peu dans quelles conditions elles se sont rencontrées et qu'est ce qu'elles faisaient sur Pondicherry (Sylvie du bénévolat dans une ONG et Marion une mission pour le département côtes d'armor consistant sur un reportage sur l'environnement et le contact qu'on les jeunes indiens avec avec des cours dispensés dans un institut à des élèves).

Elles m'expliquent qu'elles ont un plan qu'un ami agent de voyage leur a proposé pour aller faire du House-boat sur les grands canaux autour d'Alleppey et qu'un ami a du se désister à cause de la mort d'un de ses proches. Elles me demandent si ça me plairait de venir avec elles ça ferait tomber à 1700 Rp avec les chauffeurs et cuisiniers et la nuit sur le bateau avec les repas, soit 4 à 5 fois moins cher que le tarif pratiqué. Je dis que oui ça me plairait bien et elles en font la demande à leur ami agent.

Comme il fait chaud on reste dehors les pieds dans le sable autour de la table commune sous l'ombre des palmiers et des manguiers et on joue au Uno que les filles font suivre partout. On fait ça pendant au moins deux bonnes heures et demi le temps que la chaleur tombe un peu et qu'on puisse aller se baigner sans trop crâmer.

On y va vers cinq heures et elle est toujours aussi chaude, un vrai plaisir de s'y jeter dedans sans aucune hésitation. On reste au moins une heure dans le bouillon qui, grâce au peu de population environnante, est l'un des plus propre que j'ai vu jusqu'à maintenant, et sans courants violents comme ailleurs.

Du coup on regarde ensuite le coucher du soleil, et mystère paradisiaque ou simple coincidence, dans l'axe du soleil couchant, saut périlleux d'un dauphin au dessus de l'eau à 300 mètres au loin, comme dans les films.

On revient vers la maison et on va tous se décrasser un peu. En apéro on goûte le fameux Toddy que Shebin nous a ramené. C'est spécial, un peu acide, au goût de coco et ça brûle un peu au passage de la gorge et dans l'estomac (d'où le rapprochement avec l'alcool). Sylvie et moi aimons mais pas Marion.

On se remet ensuite à table. C'est à nouveau très copieux et on se régale de ce festin. Après le repas j'écris un peu de mon blog tant que c'est chaud même si je pourrais pas le transférer avant quelques jours. Je rejoins ensuite mes partenaires de jeu Uno qui comptent maintenant deux joueurs de plus Shebi et sa maman Shain à qui les filles ont appris à jouer. On continue de boire du Toddy, j'y ai pris goût.

Partie endiablée jusqu'à près de onze heures à laquelle s'est rajoutée Michael le colègue de Shebin qui revenait d'un boulot avec un groupe de touristes anglais. Les filles ont eu la réponse pour demain pour le bateau, c'est ok donc je pars avec elles. On doit être à 10h30 à Alleppey au bureau de l'agence de voyage de Tameez, leur ami agent.

1 février 2012

Kollam et les backwaters

Lever vers 7h30 pour rejoindre l'embarcadère assez tôt. Douche froide qui me réveille bien et direction ma cantine de réference pour le moment, l'hôtel Azad, où je me fais un petit déjeuner savoureux avec Amman, crêpe blanche, avec egg roast, oeuf dur cuit avec un compôtée d'oignons au massala vraiment savoureux, un thé et deux jus de fruits à la  mangue.

Je me dirige vers l'embarcadère et y arrive vers 9h, le gars m'attendait. Patientant sur une chaise il y avait la seule autre cliente pour une balade en train de lire un livre en hébreu (je ne l'ai su que plus tard en discutant avec elle).

On prend un rickshaw avec un indien, qui sera celui qui pagaiera devant dans la pirogue, et on discute tout le trajet. Elle s'appelle Shelli est vient du Canada, de Toronto, mais vit en Israël d'où ses parents sont originaires, pour six mois dont trois passés en Inde pour faire un break avant de reprendre sa vie au Canada et reprendre un emploi. Elle est de 1979 aussi et a deux soeurs avec lesquelles elle a passé ses quinze premiers jours en Inde (retrouvailles pour elle car l'une est à Toronto et l'autre à New York).

Le trajet dure une vingtaine de minutes avec un passage de canal en barge avec des rickshaws, des motos et une  voiture. Une fois rendus sur une des îles du lac Ashtamudi on monte sur une pirogue avec un local, qui sert de guide et habite là depuis près de 30 ans, et manie la perche pour évoluer sur les flôts, à vitesse lente, au milieu de la jungle. Le conducteur nous montre diverses espèces d'arbres et d'animaux au fil de l'eau (arbre à noix de cajou, poivre, manguiers, martin pêcheurs, buffles, cormorans).

Le premier détail qui nous marque c'est la quiétude des lieux. De ci de là on rencontre des villageois occupés à leurs besogne : les femmes plantent des herbes dans les digues faites en argile et recouvertes de maille de jute pour les renforcer avant la mousson, plus tard une dame fait sa lessive sur une pierre à l'ancienne.

Un peu plus loin près d'un petit commerce on fait un premier arret afin de voir la fabrication de la corde à base de fibres de coco (celles extraites autour de la noix). C'est impressionnant, la dame ne fait qu'ajouter des fibres au fur et à mesure que quelqu'un en face actionne une roue qui tourne et tresse le fil. Ils font un deuxième passage dans l'autre sens pour doubler la tresse à l'aide d'un accessoire spécial.

Avant de rembarquer on boit un thé et j'achète un peu d'eau car ça tape fort le soleil. Et on continue au fil de l'eau. On voit des élevages de crevettes dans certains bassins couverts par des filets et on s'arrête voir le travail d'un artisan en train de travailler le bois de jack fruit afin de confectionner un pirogue déjà bien avancée. Cela nous permet de voir qu'ils font les joints avec des fibres de coco reliées avec de la corde en nylon, seul élément industrile utilisé dans la confection de ces embarcations qui sont faites avec la même technique depuis des millénaires.

J'apprends que ma colègue de pirogue profite de son dernier jour de discussion car elle part faire dès le lendemain une cession de Vipassana de 10 jours dont les neuf premiers où on a pas droit de parler à ses congénaires. Elle pense que ça l'aidera à se trouver un peu plus, ce qui était dans le but de son voyage.

On finit le tour de pirogue vers 12h30 et reprennons la route dans l'autre sens pour arriver à l'heure qu'ils nous avaient indiqué, soit vers 13h30. On revient ensemble en centre ville car nos hôtels sont en fait à même pas dix mètres de distance. On convient de se retrouver un peu plus tard, elle devant faire un peu de couture et aller sur Internet et moi devant aussi aller sur Internet et corriger mon récent problème de portable qui n'accepte plus les appels sortants.

Je vais d'abord manger à ma cantine désormais favorite le Azad hôtel et prends un biriyani comme hier aux raisins et ananas et un curry de mouton. Je pars ensuite vers le centre commercial où se trouve le magasin Internet et trouve un où je peux utiliser le port USB pour transmettre les photos du papa et de sa fille de Kanyakumari.

Je regarde aussi mes mails et mes notifications facebook où j'apprends l'arrivée de l'hiver dans la région massif central, en témoigne les 13 cms à Chignat chez Marie-Thérèse, à côté de Clermont-Ferrand. Je vérifie du coup la situation en Lozère par Midilibre.com et Totem et voie en partie l'étendue de l'épisode neigeux et vois aussi que le plan grand froid est déclenché en Aveyron pour des températures allant à -15°C, avec mes 35°C l'après midi tous les jours, ça me fait pas rêver pour le retour.

Je passe voir un magasin de recharge pour le téléphone et ça marche toujours pas. J'irai voir le bureau de Vodafone plus tard. Je rentre à l'hôtel faire mon sac et signer mon départ. Je demande pour garder le sac mais ils refusent. Du coup je vais voir à l'hôtel de Shelli qui sort juste de sa chambre et me propose de le garder alors que le receptionniste était en train de refuser, sauvé.

On doit aller en rickshaw voir un festival traditionnel dont elle a eu le flyer. On passe d'abord par Vodafone et son bureau climatisé mais ils ne réparent que temporairement mon problème (juste fonctionnel pendant deux minutes après avoir remis la carte sim). Je laisse tomber et nous nous faisons conduire jusqu'à l'endroit où se passe le festival.

Il y a des éléphants d'Asie dont certains très grands et agés qu'on est en train de déguiser d'un côté et puis deux chars fleuris très lourds portés à l'épaule par des dizaines de gaillards qui semblent se poursuivre. Tout cela nous semble vraiment décousu et on reste pour voir ce qui va en découdre de tout ça.

Il y a aussi des ombrelles colorées par dizaines prêtes à utilisées et un groupe avec des percus et des trompettes sur la scène. Les éléphants sont rassemblés de chaque côté du champ où se déroule l'action et se font face chacun avec leurs cavaliers portant un l'ombrelle, l'autre des genres de boules de poil, un peu comme celles des pom-pom girls. Ils font des gestes différents selon la musique et ça devient un peu répétitif.

On va dans la rue adjacente et on se prend un truc à grignoter. Moi je prends des cacahuettes grillées et elle teste ce plat servi dans un cornet de papier qui consiste en des pois chiches aux épices, servis avec par dessus des oignons, du concombre, de la carrotte rapée, de la beterrave rapée et de la coriandre fraîche. Elle me fait goûter c'est très bon et surtout plus sain que le reste de la street food très souvent frite. Elle adore ça et dit que c'est le premier plat de rue qu'elle a comme celui là.

On décide de repartir à pied pour effectuer les trois ou quatre kilomètres qui nous séparent de notre hôtel et on s'arrête d'abord prendre un thé puis on reprend la route. J'essaie de téléphoner à la guesthouse dont m'avait parlé Vincent et Shelli me prête son téléphone. J'arrive à avoir quelqu'un qui m'explique comment venir.

On finit la route à pied jusqu'à l'hôtel et je reprends mon sac dans la chambre à Shelli. Je récupère son adresse mail et la quitte donc à regrets et lui souhaite bon courage pour son Vipassana.

Je prends un rickshaw pour la gare routière et attends un moment avant de trouver un bus pas bondé où entrer pour rejoindre Allepey. Je prends de quoi manger des beignets que j'avais pas encore goûté. Je rencontre durant mon attente un couple de retraités bittérois venus chercher des informations sur les bus allant à Madurai. Le monsieur est originaire de la Canourgue (famille Pelissier), la voilà ma connection au bout du monde avec la Lozère, comme dans chaque voyage "le monde est petit".

Je finis par prendre un bus vers 21h qui met un peu plus de deux heures. Plein au début j'ai du m'asseoir par terre puis ai eu enfin une place pour les trois quart du trajet. J'ai aussi déguster mes beignets ainsi que du riz sucré avec de la noix de coco caramélisée servi dans une feuille de banane.

A 23h15 par là j'arrive et donne mon téléphone (qui marche maintenant) au conducteur du rickshaw qui se fait expliquer où m'amener. J'arrive un quart d'heure après et foule le sable de ce petit paradis qui sera mon paradis jusqu'à la fin de la semaine. Je discute un moment avec le maître des lieux Shebin. Il me dit que deux autres personnes sont là et je vais me coucher dans ma chambre très jolie et éclairée en leds bleues vers minuit.

31 janvier 2012

De Kanyakumari à Kollam près des Backwaters

Lever vers 6h15 afin de rendre la chambre vers 7h30. Douche froide ce matin et je pose mon sac vers 7h30 à l'accueil et file prendre un petit déjeuner avec dosai, thé, jus de fruits et gâteaux que j'ai acheté à un stand de thé (leurs cookies sont vraiment délicieux).

Je vais ensuite me balader dans le bas de la ville vers la cathédrale toute blanche qui regarde la mer. Ce quartier est beaucoup plus pauvre et je croise des gens ordinaires mes beaux, des enfants partant pour l'école et des pêcheurs rangeant leurs filets ou préparant leur départ en mer. Je fais de chouettes photos de deux mamies assises sur un filet de pêche.

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Je visite la cathédrale qui vraiment immaculée mais plus sombre à l'intérieur. Je passe en tout presque une heure dans ce quartier à simplement errer et me perdre dans les ruelles.

Je remonte chercher mon sac et prends un rickshaw jusqu'à la gare. Aujourd'hui je teste pour vous le train indien. J'ai de l'avance alors je prends mon temps et embarque un peu plus tard car le train arrive une bonne demi-heure avant. Je m'installe donc dans un wagon sleeper (la nuit ils sont couchettes sur trois hauteurs, en journées ils sont normaux et les couchettes du haut servent de porte-bagages et celles du milieu de dossier.

Départ à 10h30, train quasiment vide. Je dois dire que je suis assez content de ce trajet malgré un confort assez sommaire de ce train, j'ai eu la possibilité de voir de très beaux paysages au fil des rails avec vue sur les palmiers, les bananiers et les rizières avec les Ghats occidentaux (montagnes autour de 1000 mètres d'altitude siégeant dans l'arrière pays littéralement entre le Tamil Nadu et le kérala), quelques buffles et des ibis, avec un temps magnifique.

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Avec la demi-heure d'arrêt à Trivandrum, et des wagons qui se sont remplis à bloc, j'arrive à 14h30. Je me rends à pied en centre ville pour aller à une des adresses du Lonely Planet que je ne trouve pas au premier coup. J'erre donc dans un quartier où je sais que la Karuna residency se trouve et m'arrête un moment pour manger à l'hôtel Azad, car il est déjà 15h passées.

Je mange un délicieux biriyani simple sans viande mais différents de ceux que j'avais mangé jusqu'à maintenant avec des raisins secs et de l'ananas, de la coriandre fraîche, ainsi qu'un plat de foie de mouton en sauce épicée délicieux.

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Je trouve enfin l'hôtel qui est 100 mètres plus loin mais dont l'enseigne est pas évidente à repérer, l'établissement détenant aussi une pâtisserie et un restaurant en façade. Chambre double à 500 Rp, la single 50 Rp moins chère ressemblait vraiment trop à un placard.

Je pose mes affaires et me repose un peu avant de repartir vers 17h quand il fait un peu moins chaud voir où se situe l'embarcadère près duquel siège le DTFC (comité départemental de développement du tourisme local), structure gouvernementale organisant des sorties en canots dans les backwaters autour de Kollam (plus petites et sauvages que celles au nord d'Allepey) avec trois heures en pirogue à perche et visite des villages faisant l'alcool de coco et autres produits d'artisanat, le tout pour seulement 400 Rp la sortie de 9h30 à 13h30.

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Je reste un moment à l'embarcadère couvert et aux banquettes de marbre pour regarder quelques boat-house passer et profiter de la fraîcheur le long du lac. Je rejoins ensuite un centre commercial où se trouve un cybercafé pour vérifier mes mails et faire des recherches sur l'endroit que m'a conseillé Vincent le Couchsurfer de Montpellier vivant à Pondicherry.

Ensuite je reviens vers l'hôtel où je passe un bon moment à écrire le résumé de ces deux derniers jours puis sors vers 21h45 pour aller manger quelque chose. Il se trouve que la vie nocturne ici ne soit pas très développée. Je finis donc dans une boutique de glaces et mange un repas glace avec trois boules chocolat et un milkshake à la glace à la figue et au miel, un régal, même si j'ai pas vraiment l'habitude de faire un repas crème glacée.

De retour à l'hôtel je continue mon blog offline et regarde quelques séries sur HBO, puis me couche vers minuit pour me lever tôt demain pour la sortie en bateau.

30 janvier 2012

Journée à Kanyakumari, le bout de l'Inde

J'ai trouvé un hôtel un peu plus haut dans la rue et ai pris une chambre au 1er étage, assez vaste mais peu lumineuse mais avec ventilateur et télévision pour 450 Rp à 7h45 du matin. Du coup, afin de récupérer un peu de la courte nuit (pour pas dire nuit blanche) je mets le réveil et me fais une sieste de deux heures régénérante.

Après une bonne douche chaude, je pars dans le quartier voir si je trouve où faire une lessive et laisse quelques tee-shirts à l'accueil qui le fait pour 25 Rp par pièce. Il semble que la seule échoppe qui fasse ça soit fermée le lundi et que les hôtels qui le font le font seulement pour leurs clients.

Je passe à une boutique qui fait Internet en plus de proposer des billets de train et de bus et en profite pour mettre à jour mon blog.  Avant de revenir à l'hôtel je vais manger dans la rue qui descends vers le temple dans un restaurant en terrasse fréquenté par les locaux. J'y mange pour pas cher mon premier thali, comme la plupart des autres clients autour de moi.

Le thali c'est un plat avec plusieurs sauces différentes servies dans des ramequins avec en plus un genre de salade de chou aux épices chaude et à volonté des pains indiens et du riz. Au moins ça cale, comme j'ai fait sauter le petit déjeuner.

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Je repasse par la chambre pour faire une rapide lessive que je mets à sécher sur la table basse sur une serviette et j'allume le ventilo.

Je redescends vers l'embarcadère des bateaux vers les deux îlots où se trouvent le Vivekananda Memorial et la statue du poète Tamoul Thiruvalluvar. Seulement 500 mètres à parcourir mais on nous fait mettre les gilets de sauvetage. Bon c'est vrai que ça remue et que le rafiot est bien rouillé mais ça va.

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Pour le premier îlot dédié à Swami Vivekananda la visite est assez rapide, environ 3/4 d'heures, et est facile à faire car on suit un marquage à la peinture blanche sur le sol. Il y deux mandapams, ce gros îlot rocheux en granite, où on ne peut pas prendre des photos et une salle de méditation ainsi qu'un magnifique calendrier solaire qui indique les différentes positions du soleil levant selon la date.

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Pour aller sur l'autre îlot il faut faire la queue dans une file prévue à cet effet et couverte (bonne chose car ça tape à cette heure ci) et prendre un des ferries qui se rend de l'autre côté avant de revenir vers la côte. Arrivé sur l'autre îlot je vais explorer l'énorme statue du poète Tamoul Thiruvalluvar qui a été inaugurée en 2000 et mesure 40,50 mètres toute en blocs de granite sombre.

En revenant vers la terre ferme j'ai à nouveau droit à une séance photo avec des collégiens et même leur jeune surveillant. Je repasse par la rue principale et visite le temple de Kumari amman avec un prêtre qui m'explique à la vas-vite quelques rites et statues et l'histoire du temple dans un anglais approximatif. Il me met de la terre rouge sur le front pour me faire le "tikka". Je lui donne quelques roupies après cette visite express et repars vers la plage.

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Je retourne d'abord au monument qui m'a servi de dortoir en fin de nuit et prends quelques photos de jour pour montrer où j'étais et prends des photos de badauds dont à nouveau un papa et sa fille à qui j'enverrai les photos par mail. Je leur demande de me prendre en photo aussi et ils se prennent en photo avec moi. Décidément aujourd'hui, c'est le jour.

Je vais ensuite faire une petite trempette, juste les jambes au milieu de plein d'indiens faisant pareil. L'eau est vraiment chaude, il faudra que me baigne un de ces quatre quand j'aurai l'occasion de fréquenter une plage propre.

Je vais ensuite voir le Gandhi Memorial juste à côté. Rien d'exceptionnel ci ce n'est un bâtiment coloré et un endroit dans la salle d'entrée où étaient ses cendres qui ont été emportées lors du tsunami, l'endroit ayant été submergé.

Je remonte vers l'hôtel et vais sur le toit terrasse pour prendre quelques photos avec la lumière du soleil couchant. Je redescends dans ma chambre et me pose devant la télé prévoyant d'aller dîner un peu plus tard. Au final la fatigue me rattrape et je me réveille une première fois à 20h puis 22h me disant que j'étais parti pour faire la nuit et rattraper celle de la veille, ce que j'ai fait.

29 janvier 2012

Madurai, pas conquis...

C'est dimanche alors je traîne plutôt à me lever et tourne dans le lit la télé allumée en essayant de rester un peu plus au lit. J'ai eu une nuit un peu perturbée et j'ai du me lever pour aller aux toilettes une paire de fois (je pense que c'est le peu d'eau que j'ai fait l'erreur de boire hier midi pendant mon repas, celle qu'ils filtrent mais qui est jamais parfaitement clean).

Du coup le temps de traîner, de prendre une douche tiède et de m'habiller il est déjà midi quand je mets les pieds dehors. Je vois alors en plein jour qu'au fond de l'allée ce qui ronronne c'est un énorme groupe électrogène qui rattrape les coupures intempestives de courant, assez régulières (j'ai déjà pu le constater hier soir), ce qui explique le nombre de boutiques dans la rue s'éclairant avec ça et l'odeur poisseuse de pétrole qui flotte dans les rues. Ce qui me pousse à penser que je ne vais pas rester très longtemps ici.

Ma conviction continue de se forger lorsqu'après avoir avalé du riz avec des parrothas en guise de petit déjeuner, je me rends à l'entrée du temple pour y poser mes chaussures..."et là c'est le drame...tout s'enchaîne...", je m'explique : Le temple ferme entre 12h30 et 16h et bien sûr il est 12h35, je devrais venir tout à l'heure donc pour la visite. Et étant donné qu'il n'y pas d'autres lieux importants à visiter tous proches je décide de retourner à l'hôtel.

Mais bien sûr ça s'arrête pas là. Je vais à la gare voir les horaires de train et ça a pas l'air évident d'aller vers Konyakumari ce soir et sinon c'est demain midi. Je prendrais sûrement un bus même si c'est difficile d'y dormir dedans. Et donc après tout ça je reviens vers le temple de Sri Meenakshi vers 16h10, pose mes chaussures et attends dans la file d'entrée patiemment jusqu'au contrôle de sécurité (comme je vous l'ai dit ça déconne pas en Inde à ce sujet, même pour un temple), et là à nouveau, c'est le drame je ne peux pas rentrer avec un ordinateur à l'intérieur (je l'avais pris en cas pour mettre à jour mon blog mais n'ai pas pensé qu'on été dimanche et que ce serait fermé).

Donc je repars pieds nus vers l'hôtel en demandant ça et là dans les autres hôtels s'ils ne veulent pas me garder mon sac mais il semble qu'ils n'ont pas le droit en rapport avec le service  que prodigue déjà ceux qui gardent les chaussures et les sacs (s'il n'y pas d'ordinateurs dedans, vas comprendre!). Obligé donc de prendre un rickshaw pour retourner poser le sac à l'hôtel et revenir à la porte Ouest enfin rentrer sans encombres.

Je reste une bonne heure et demi dans ce complexe composé de 12 Gopurhas (les entrées-tours colorées) et s'étend sur plusieurs hectares. Il contient un musée très intéressant dans la salle aux milles piliers, tous en granite, avec de nombreuses statues en bronze de plusieurs dimensions représentants diverses divinités hindoues et quelques objets en céramique.

Les Gopurhas sont très colorés, plus que dans les autres visités dans les autres villes. Ce temple vaut en effet le détour mais encore une fois cette ville ne me plaît pas autant que je le pensais et elle est sombre et bruyante, je pense donc prendre un bus ce soir, après l'heure de check out, pour Kanyakumari, un bus de nuit vu qu'il y a environ 6h de trajet et qu'il en part toutes les heures.

Je reviens à l'hôtel vers 18h30 après un jus de fruit dans un café près du temple et commence à préparer mon départ. Après avoir zoné devant la télé je check out exactement 24h après et me rends près de la gare pour prendre un bus local pour la gare routière. Une fois la-bas je temporise un peu mon départ et vais manger un morceau car en partant tout de suite j'arriverais vers 3h du matin.

J'en prends donc un qui part a 22h50 et doit arriver vers 4h du matin. C'est comme d'habitude très remuant et je ne trouve pas le sommeil avant 2h du matin. J'arrive a 4h endormi et je bois un tchai puis suit la procession de gens déjà nombreux a cette heure ci vers la pointe de l'Inde. Je me pose avec mes sacs dans un recoin et essaie de dormir un peu mais il y a de plus en plus de monde et un bruit de fond assez important.

Quand le ciel s'eclaircit je suis entoure de plusieurs centaines de personnes venus pour le lever de soleil. Je regrette pas d'etre venu la et en garderai un grand souvenir. Il est 7h du matin je vais essayer de me trouver un hôtel et pioncer un peu avant de faire des visites.

28 janvier 2012

De Tanjavur à Madurai

Lever 7h30 et petit déjeuner au resto de l'hôtel avec idly (grande crêpe), ghee dosai (sorte de pain au riz, blanc), deux chutneys différents pour manger avec, un lassi à la banane, toujours délicieux et un grand café.

Ensuite bonne douche chaude et direction le temple de Brihadishwara dédié à Shiva à un peu moins d'un kilomètre de là. Ce temple est lui aussi très grand (enceinte de 120 X 240 mètres) et a fêté son millénaire d'existence en 2010. Il est seulement 9h quand j'y rentre et il est plutôt calme si ce n'est la présence d'un char précédé d'un éléphant et des musiciens en procession depuis l'entrée intérieure du temple.

Je vais poser mes chaussures et assiste donc à cette procession avant de franchir moi-même cette même porte. La différence avec les autres temples c'est qu'ici les tours ne sont pas multicolores mais unies, d'une couleur ocre magnifique. Le sol est pavé rout en granite et c'est agréable d'y marcher pieds nus.

Devant l'entrée et faisant face à la vimana (tour centrale de 66 mètres de haut) se trouve une statue de Nandi, le taureau de Shiva de 6 mètres de long sur 3 et pesant 25 tonnes, taillée d'un seul bloc.

Le sanctuaire central est accessible aux non-hindous mais là encore pas de photos. Tout autour du site le mur d'enceinte est couvert vers l'intérieur dans une longue arcade sous laquelle on peut voir des peintures traitant de Shiva très bien conservées pour la plupart tout le temps présentées derrière un Lingam. J'ai entendu dire un guide qu'il y avait 252 lingams en tout dans tout le temple.

Derrière la tour centrale des danseuses et musiciens préparent un show pour un groupe de toursites français. Je ne m'attarde pas et continue de faire le tour du temple m'arrêtant parfois pour prendre quelques photos des mangoustes en train de se balader sur les toits des sanctuaires.

Là encore je reste près de deux heures dans le temple et vers 11h donc me dirige vers l'ancien palais royal et ses musées plus au nord. Je fais une pause fraicheur dans un petit magasin qui fait des jus de fruits et teste deux nouveaux fruits (dont un que je croyais être des pommes de terre qaund j'en voyais sur les marchés) le chicku, vraiment spécial mais pas du tout goût à patate et le musambi sorte d'orange verte comme un pamplemousse à la peau vert jaune et avec un goût plus doux que les agrumes.

Le palais un peu plus loin n'a plus l'apparence d'un grand palais mais contient plusieurs musées et une librairie avec une collection de plus de 60000 titres dont une grande partie sur tablettes en feuilles de palmier et une collection d'un des rois du 18e qui est de plusieurs milliers d'ouvrage en anglais, français, danois et italien, très rares dont certains sont exposés dans la galerie qui se visite, là aussi pas de photos. Vraiment dommage car j'aurais aimé pouvoir vous montrer ces écrits sur feuilles de palmier.

Je vois aussi d'autres musées avec quelques vieilleries des trois derniers siècles et une partie du palais où sont exposées, contre les colonnes, des statues en granite de plusieurs divinités. Je monte aussi sur la tour de la cloche de laquelle on a une vue panoramique de la ville. Je prends un rickshaw pour revenir à l'hôtel où je mange un morceaux avant de faire mon sac et prendre un bus pour la gare routière.

Le premier bus pour Madurai et plein alors je monte dans un autre qui part plus tard. Le bus part de Thanjavur à environ 16h10 et doit mettre quatre heures. Comme les précédents trajets ça remue grave et j'ai senti mes vertèbres se tasser une paire de fois dans des crevasses sur la route ou sur des dos d'ânes. Je passe le temps entre écouter de la musique, faire des photos le long de la route tant qu'il fait jour puis regarder des séries sur mon ordi dès qu'il fit nuit. Je fais une photo d'un gamin que j'ai réussi à faire sourrire dans les bras de son papa et je les rephotographie au moment où ils sont sortis du bus, dans un petit village en bord de route.

J'arrive vers 20h30 et prends un bus local pour le centre ville. Je descends à la gare de trains car beaucoup d'hôtels se trouvent proche de là. Le premier que je regarde est complet, puis un gars me guide jusqu'à un autre vraiment trop cher puis un à 600 Rp confortable avec eau chaude et télé et ventilateur au plafond, et propre. Je pose mes affaires, donne un petit quelque chose au gars qui m'a accompagné et pars tout proche me faire mon dîner.

Je me fais des parrothas (crêpes épaisses) poisson grillé (tranche de thon ou espèce proche) avec du riz. J'étais le dernier client vers 22h environ. Je rentre à l'hôtel et comme la veille me fais une paire de films sur HBO avant de me coucher. 

27 janvier 2012

Pondy - Chidambaram - Tanjavur

Lever vers 7h, douche froide revigorante, et je fais mon sac. Tout le monde est déjà reveillé car aujourd'hui ils ont des travaux à finir sur le toit terrasse et sont en train de nettoyer le sol. Je partage un thé avec la famille avant de prendre mon rickshaw pour la gare routière. Le père de Shyam me donne les coordonnées d'un ami d'enfance à lui qui tient un hôtel sur Ooty où j'irai surement.

Arrivée sans encombre à la gare des bus et je monte dans un pour Chidambaram. Normalement c'est deux heures de trajet. En fait c'est près d'une heure et demi auquel il faut rajouter vingt bonnes minutes de discussions après avoir taper un motocycle. Le gars s'est vraiment fait peur et on a eu droit à un bon coup de frein dont mes genoux se rapellent encore.

Arrivée vers 11h du coup. Il semble que la gare routière ici c'est direct dans la rue, un peu le bordel en somme, mais je trouve ce dont j'ai besoin de suite en face des bus, un hôtel à qui je demande pour me garder mon sac de voyage. Hôtel de classe supérieure avec un personnel super accueillant qui me l'a proposé de suite avec le sourrire.

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Je suis donc plus léger pour aller voir le grand temple de Nataraja à 1 km de marche d'ici. Comme beaucoup de temples dans le sud celui-ci a quatre entrées-tours décorées de statues colorées. Je rentre de par un côté et le premier choc c'est la quiétude du lieu. C'est très grand à l'intérieur. On peut marcher tout autour du sanctuaire central qui abrite entre autres un temple au toit couvert de tuiles dorées (21600 exactement comme le nombre de respirations d'un humain par jour), mais pas de photos possibles.

J'y vois à nouveau divers rites que je ne comprends pas mais reste au final près de deux heures dans ce temple, à mon aise. En me dirigeant vers la sortie un vieux monsieur m'accoste pour que je prenne une photo de lui. Il a le visage marqué et de la poudre le long de son front qu'il s'est mis dans le temple pour prier. Il me parle en Tamoul et on se comprend à peine. Un autre plus jeune monsieur vient faire l'interprète. Il veut que lui envoie la photo par la poste et lui rédige quelques mots. Le jeune homme me note l'adresse et j'y donne la mienne.

Je retourne dans l'avenue par laquelle le bus était passé pour aller voir les chars qui avaient servis aux cérémonies de la fête du char début Janvier. Ils sont impréssionnants par leur taille et possèdent des grosses roues en pierre et sont très finement décorés, en bronze.

Je reviens ensuite vers la gare routière et m'arrête manger du poulet avec du riz sauté. puis finis par prendre un milkshake et un thé à la cantine de l'hôtel où ils ont gardé mon sac. Je leur propose de l'argent mais ils refusent, très gentils de leur part.

Je prends un bus en face pour Thanjavur vers 14h30, prévu pour 4h de route. Deuxième accident de la journée mais cette fois rien de grave sauf que ça a marqué mes genoux au freinage violent qu'il y a eu. J'arrive vers 18h45 et prends un rickshaw pour rejoindre l'hôtel Valli. C'est pas mal du tout pour 420 Rp, et il y a même l'eau chaude pour la douche et le room service si je veux.

Je me pose un peu et descends au resto de l'hôtel pour manger un "chicken 65", en fait c'est du poulet pané et frit comme KFC mais avec des épices, je sais toujours pas pour 65, mais c'était bon. Avec un Lassi à l'ananas, un des meilleurs que j'ai eu pour le moment.

Après ça je descend dans la rue me balader un peu. Je m'arrête à l'angle et bois un thé avec des cookies maison au fruits et au gingembre vraiments excellents avec le thé. Un peu plus bas dans ma rue en revenant vers l'hôtel je m'arrête à la boutique d'alcool et me prends une fiole d'un whisky local pour goûter.

Je retourne à l'hôtel et me regarde une paire de films sur une chaîne anglophone. demain lever tôt à nouveau pour aller visiter la ville.

26 janvier 2012

Republic Day à traîner

Aujourd'hui est un jour férié en Inde. Je me lève tôt, 7h30, afin de faire un maximum de choses. Je suis sur la terrasse dès 8h15 et profite que mon hôte ne soit pas réveillé pour écrire mes cartes postales, assis parterre dans un petit coin à l'ombre. Il se lève vers 9h15 et je profite un peu de son Internet pour continuer de mettre à jour mon blog et efface par mégarde tout mon travail de la veille pour raconter la journée du 24 (voilà pourquoi vous avez eu le 25 janvier avant le 24).


Je décolle vers 10h et me fais déposer en moto par Shyam à l'arrêt de bus. Quelques minutes après je suis en direction du même arrêt que la veille. Je sors du bus et m'achète des bananes dans un petit stand et en mange deux le temps d'aller sur le front de mer qui est beaucoup plus animé, avec beaucoup de familles et leurs enfants, tous un petit drapeau du pays épinglé à leurs chemises.


Je m'arrête comme la veille au "Café" et retrouve (le monde est petit) Inge et Roberto avec qui je m'assois le temps de prendre un petit déjeuner à la française avec pain au chocolat (en français dans la carte), croissant aux amandes et café frappé vu la chaleur déjà torride à 10h20 du matin.


On blablatte encore pendant presque trois quart d'heure le temps de finir mon petit déjeuner. Eux ils partent, pour changer de guest house, déplacer leurs sacs, moi je prends la même direction pour rejoindre l'office de tourisme qui propose des excursions à la demi-journée ou à la journée. Malheureusement pour moi aujourd'hui c'est complet donc pas de visite d'Auroville (je ne sais pas si je perds grand chose).


Pas grave du coup je m'en vais sous le soleil longer la côte, suivant le flôt de locaux faisant de même flânant, et dégustant des crèmes glacées (surtout les enfants). Moi j'en profite pour essayer de saisir des instants volés avec mon appareil photo. J'arrive à un certain point où il y a une jetée reliée au port mais pas accessible au riverains, sous laquelle des dizaines d'enfants et de personnes de tout âge font trempette dans une petite crique entre la digue en grosses pierres noires et la jetée.


Je fais le tour pour voir si on peut rejoindre cette jetée mais c'est définitivement impossible car privé. Je repars dans l'autre sens et emprunte d'autres rues et entre visiter finalement une des plus belles églises de Pondicherry, Notre Dame des Anges. Elle est déjà très belle de l'extérieur (peinte en jaune moutarde comme beaucoup de maisons ici, avec des statues de saints colorées) et exquise de l'intérieur avec des couleurs pastels dans des bleus et des verts qui vous mettent de suite à l'aise et des vitraux simples multicolores. C'est la seule église de Pondicherry à proposer des messes dans les trois langues plusieurs fois par semaine en Tamoul, en Français et en Anglais.


Après ça j'erre dans les rues, photographie un garde de la police avec sa magnifique coiffe par ici, un beau tracteur avec une remorque colorée par là, puis repars vers la mer. Je repasse devant la statue de Gandhi qui pour l'occasion a une courrone de fleurs autour du cou et des enfants jouant à ses pieds à faire du tobogan sur la pierre lisse de son piédestal.
Je continue dans des rues à l'ombre et reviens vers l'ashram (pas possible de le visiter car il est fermé entre midi et deux heures, pas grave là aussi) puis repasse devant mon pachyderme préféré dont je prends à nouveau quelques photos. Son maquillage est différent aujourd'hui et il arbore un magnifique drapeau Indien entre les deux yeux.


Ensuite je remonte vers le centre ville actif pour rejoindre un café un peu de luxe on va dire, marqué dans le Lonely Planet, le Hindesign qu'on rejoint parès avoir monté deux étages remplis de maroquinerie de luxe. Comme décrite sur le bouquin, l'ambiance est très cosy et galciale avec une climatisation réglée bas mais c'est le pied je dois avouer. Petit plus que j'avais remarqué à la lecture, ils ont le WIFI, et ça va me permettre de travailler sur mon blog et denvoyer des photos que j'avais pris au temple du rivage d'une petite fille et son papa à qui j'ai promis d'envoyer les photos.


Je prends mon temps, commande d'abord à boire puis vers 14h30 à manger (Pita et Falafels avec houmous) oriental et continue mon petit manège regardant en même temps la finale Federer contre Nadal au tournoi de Melbourne. Je suis donc resté en tout près de quatre heures dans cet espace climatisé rêvé lorsque je marchais plus tôt au soleil tapant.


Je passe au bureau de poste qui est ouvert un jour férié (ils peuvent en prendre de la graine les français) et samedi et Dimanche aussi, et je poste mes cartes demandant le délai au guichetier (environ 10 jours, donc je devrais arriver avant).
Je retourne à l'arrêt de bus d'hier en faisant attention à ma tête près des niches et en attrappe un peu de temps après, bien bondé et arrive à mon arrêt vers 17h30. C'est alors plus facile de retrouver ma route en plein jour et me voilà retourné sans encombre à la maison où je salue le père, la mère et la grand-mère de Shyam.


N'ayant pas pu envoyer le résumé d'hier je fais celui d'aujourd'hui et atends que l'Internet soit disponible pour les envoyer. Plus tard j'ai les nouvelles de Vincent qui nous attend chez lui avant d'aller en ville dans un bar vers 20h.
On y descend en moto avec Shyam et passons devant le palais du gouverneur qui est ouvert au public, et décoré avec des guirlandes, car aujourd'hui Republic Day on peut visiter. Nous on trace chez Vincent et Anthony qui habitent dans une maison avec des logeurs francophones au dernier étage avec un toit terrasse. On y arrive vers 19h20 et on y reste jusqu'à vers 20h en buvant un ponch maison préparé en quelques minutes par Vincent.


Après ça on va dans un pub restaurant qu'ils connaissent en ville. Pareil une terrasse à l'étage couverte d'un grand toit en chaume blindé de monde où on peut boire de la bière et du wisky et manger des bons petits plats. Moi je prends un riz sauté avec un mélange de différentes viandes et un plat de boeuf peu épicé très gouteux, et fondant. Shyam lui aussi prend du boeuf, deux plats différents, deux recettes en fait et se régale car il n'en mange pas souvent à la maison et il n'y en a pas dans tous les restaurants.

On est donc nous quatre et un couple de français dont le garçon travaille dans le même bureau que Vincent, à l'Institut. Vincent me raconte comment il a rencontré la femme de sa vie par le biais du couchsurfing, belle histoire. Elle est venue sur Pondicherry pour voir copmment s'était et travaillait déjà dans le Kerala voisin et a dormi chez Vincent. Ils se sont revus quelques fois et maintenant après être revenue en France, elle revient s'installer ce week-end avec lui pour plusieurs mois.


Bonne bouffe, bonne bière, Vincent nous abandonne tôt car il est vanné et travaille quand même demain. Nous on part vers 22h en disant  au revoir à Anthony le coloc de Vincent resté avec nous.


Arrivés sains et saufs à la maison après dix minutes de slalom dans la circulation on reste quelques minutes avec la mère et la soeur de Shyam à regarder un film d'action Tamoul puis je remonte et finis de mettre à jour mon blog. Dodo tôt pour se reveiller tôt et prendre un bus le matin pour Chidambaram.

25 janvier 2012

Un petit bout de France en Inde...Pondicherry

Lever en effet pas du tout aux aurores mais à bien près de 11h. Je traîne un peu, continue la rédaction de mon blog le temps que mon hôte se reveille lui aussi. Quand c'est chose faite je discute avec lui de ce que je pourrai visiter dans le sud et me donne des pistes de villes que je pourrais faire. Je finis ma page de blog de lundi. Je rencontre aussi le père de Shyam qui est très gentil.
Je décide de finalement bouger vers 13h et rencontre une partie de la famille de mon hôte vivant en dessous de ma chambre (grand-mère et mère). Shyam m'amène en moto jusqu'à l'arret de bus et me conseille de prendre quelques points de repère pour ce soir quand je rentrerais. Il m'explique pour les bus et comment je peux revenir assez facilement à cet endroit en prenant un bus en ville (pas beaucoup de lignes différentes).


J'en prends un et paie quelques roupies pour aller dans le quartier Français, un des endroits les plus jolis à visiter. Je passe devant le parc botanique qui s'est malheureusement dégradé, comme une bonne partie des arbres de la ville non abrités, lors du passage d'un cyclone il y de ça trois semaines. Dans le parc le chant strident des tronçonneuses a remplacé celui des oiseaux.

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Je débouche sur le front de mer, ou promenade (nom donné, à la niçoise, au bord de mer) et repère un café resto appelé "le café" justement. Je m'y assois à l'ombre à une table face à la mer, nickel. Comme le précisait le guide le service est très lent ici, et il me faut pas mal de patience avant de pouvoir commander un sandwich végétarien et un thé au citron et des french fries (frites).
Je profite de la vue et continue de regarder le guide pour la suite de mon voyage que je vais devoir planifier un tout petit peu pour savoir ce que je vais faire et si c'est jouable avec les bus ou les trains. Je commencerais donc par mes frites le serveur ayant oublié à propos de mon sandwich il me sera servi presque 45 min après mon arrivée. L'attente valait la peine il est délicieux dans un pain de mie complet toasté et rempli de bons légumes frais.

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Quand je repars à pied il fait bien chaud (il est près de 15h aussi) et passe voir la statue de Gandhi sur le front de mer, puis le monument au mort des français mort au combat en Inde. J'essaie de rentrer dans les rues pour me tenir un peu à l'ombre et me souviens alors du message d'un couchsurfer montpelliérain qui habite Pondicherry m'a laissé me disant qu'il avait du monde mais qu'on pouvait quand même se rencontrer à l'Institut Français où il travaille, rue Saint Louis.


Je prends donc cette rue toute proche et m'engage dans l'entrée de cette batisse peinte en jaune qui dépend du CNRS et du Ministère des affaires étrangères et se trouve presque adossée au Consulat de France, jaune lui aussi. On me garde mon sac à l'entrée et on me guide au bureau de Vincent. Il est en train de travailler (je n'ai pas exactement saisi son domaine de compétence qui est autour de l'écologie et de la modélisation du paysage à un niveau de chercheur au CNRS ce qu'il fait depuis sa thèse passée fin 2010) mais prend un moment pour discuter et me donner des bons plans pour la suite de mon voyage. On convient aussi qu'on pourait se rencontrer demain soir chez lui avant d'aller boire un verre en ville.


Je le laisse à son travail et après cette fabuleuse pause climatisée dans ce bureau reprend mon sac et me dirige vers le fameux Ashram que je ne visite pas pour aller voir plutôt le temple voisin dédié à Ganesh, le Sri manakula Vinayagar, devant lequel trône un éléphant, un vrai, qui s'occupe des offrandes :  il prend les Roupies, billets ou pièces dans sa trompe, puis bénit le donneur en lui posant la trompe sur la tête et fait passer à son maître assis par terre qui récupére les offrandes servant à l'entretien du temple.

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Je teste une première fois avec une touffe d'herbe mais je n'avais pas assez baissé la tête et il n'a pas possé la trompe. Un peu après que j'ai visité le temple de l'intérieur avec ses magnifiques frises peintes à l'intérieur et dédiées à Ganesh aussi et là aussi des rites qui m'échappent à nouveau puisque j'ai personne pour me les expliquer.

Quand je ressors je retente avec l'éléphant et passe mon appareil à une jeune femme restée là depuis que j'étais arrivé et semble t'il fascinée par le pachyderme. L'action de la photo créant le lien entre nous deux me voilà à discuter avec cette grande et mince blonde frisée architecte de métier, vivant à Hong Kong et accompagnée de son chéri architecte aussi espagnol et américain, qui pendant que je papote avec madame fait des croquis relatifs à l'architecture de ces temples qui ont l'air de l'inspirer.
En réalité nous avons donc passé une bonne heure au moins à parler de voyages, de traditions indiennes et de tout plein d'autres choses avec Inge tout en restant devant le temple à contempler les locaux et les badaux se faire caresser la tête par le pachyderme, qui entre temps à eu droit à son repas.

On se quitte vers 18h en s'écheangant nos numéros de mobiles lui expliquant qu'on devait se faire une sortie dans un café avec un couchsurfer français demain. Moi je file faire du change et prendre un bus toujours bien plein après m'être à moitié assomé avec un rebord de niche de fenêtre qu'il y avait sur le trottoir où j'attendais le bus.

Une fois à l'endroit où je devais descendre du bus je pars vers la direction que je me rappellais assez bien mais j'ai vite déchanté car les repères colorés que je m'étais fait de jour sont pas aussi facile à repérer de nuit. Je suis piégé par les jeux d'ombre et m'oblige à prendre une mauvaise direction car les ombres m'ont fait voir une voie sans issue qui ne l'était pas en fait. Je me suis donc retrouvé dans un quartier pas très loin de chez Shyam mais quand même perdu.

J'ai fini par l'appeler et ai passé l'appel au commerçant devant lequel je m'étais arrêté  qui lui a expliqué où me trouver. Le charmant monsieur ne parlant que Tamoul me tire une chaise dans la rue le temps d'attendre mon hôte, vraiment adorable. Là encore je fais parler les gens de cette petite rue étonnés de ma présence sur une chaise au milieu de la rue.
Shyam me récupère en moto et je remercie en langue locale tamoul ("nandri" veut dire merci) et nous rentrons à la maison après m'avoir remontré l'itinéraire pour pas me perdre.

Une fois à la maison vers 20h on continue de parler de la suite de mon voyage et je lui parle de la proposition de Vincent pour demain soir, ça lui semble une bonne idée. Pendant qu'il fait ses trucs sur Internet je rédige mes deux derniers jours de blog jusqu'à assez tard (car deux jours à raconter ça prend un peu de temps en fait). On se vera surement demain au petit déjeuner, je vais essayer de me lever plus tôt pour aller explorer un peu plus Pondicherry demain.

24 janvier 2012

De Mamallalipuram à Pondicherry

Lever assez tôt et petit déjeuner au resto de la guest house aves thé au gingembre, salade de fruits frais et toasts, royal. Après je trace sous les conseils du propriétaire vers la station des bus locaux pour prendre un bus vers Chennai qui passe par le parc à crocodiles, Crocodile Bank que je veux visiter ce matin tant qu'il y a pas trop de monde. C'est un parc de conservation et de reproduction de crocodiles principalement et quelques autres reptiles et tortues également.


Pour 5 roupies seulement me voilà devant le parc dont l'entrée est de 50 Rp. C'est assez impréssionnant dès le premier enclos on voit une variété endémique protégée (le crocodile des marais) ici en nombre car ils se reproduisent très bien en captivité. L'enclos est arboré et composé de canaux et les reptiles sont immobiles en train de réguler leur température en s'exposant au soleil.

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Le parc est très complet en ce qui concerne la diversité des espèces qu'on y trouve. En effet Il y a ici presque toutes les espèces de crocodiles au monde, et il permet en partie de les conserver puisque certaines de ces espèces sont en voie de disparition.

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On trouve aussi ici une variété locale en danger de crocodile qui mange du poisson, donc non dangereux pour l'homme, mais quand même sur chassé par l'homme et en voie de disparition. On en voit d'abord un de près dans un bassin tout seul, et sous terre on voit le même par le biais d'une vitre, comme un aquarium avec des poissons et des tortues autour de lui qu'il laisse tranquilles car il est nourri. La caractéristique de ce Gharial (ou gavial en français) est sa bongue bouche fine avec un nez recourbé, vraiment différent des autres.

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La chose aussi intéressante ici c'est que plus de 50 espèces d'oiseaux y nichent et y évoluent tout le long de l'année. J'ai moi même eu la chance de voir de nombreux ibis et aigrettes et aussi le fameux Martin Pêcheur, ou "Kingfisher" qui est l'emblème de la compagnie aérienne et de la bière (même patron), avec sa robe bleutée il est assez facile à repérer.


Je reste près de deux heures dans ce parc très intéressant et encore sans avoir fait une ferme aux serpents dans le parc mais payant à nouveau. Je m'arrête un moment sur un banc à l'ombre à observer les gavials et les oiseaux et des jeunes collégiens viennent tour à tour à côté de moi se faire photographier, c'est rigolo. J'imagine bien la publication le soir même sur leur facebook "moi avec un européen au parc des crocos, trop cool/lol/mdr...".


Après ça il est environ 12h30 quand je reprends le bus local avec des hollandais avec qui j'avais parlé au début de ma visite. On part ensemble visiter la grotte du tigre à 11 kms de là. ce n'est pas vraiment une grotte mais un autre temple monolithique gravé magnifiquement bien, avec des têtes de tigres (d'où le nom) autour de deux niches où sont les dieux auquels ce temple est dédié. Ce temple se trouve avec un autre dans un grand espace vert avec de grands arbres où j'ai eu la chance d'aperçevoir des mangoustes (écureuil asiatique), des picsverts pas verts, robe grise et noire pour cette espèce locale, et même un magnifique gros lézard à la peau de caméléon d'une cinquantaine de centimètres.


Je continue de suivre mes compagnons hollandais de balade en m'engageant sur la longue plage de sable fin qui permet de rejoindre Mamallalipuram à pied (environ 5 kms de marche), à la mauvaise heure on va dire vers 13h30. Mais ça vaut quand même le coup car on est témoins de plusieurs mises à l'eau de barques de pêche, recherche de crabes des sables par des pros de ce domaine qui consiste à creuser le sables sur plusieurs dizaines de centimètres et de trouver le crabe qui a laissé une marque (petit trou avec des grains de sable autour) sur le sol. Ce sont des beaux spécimens d'environ dix centimètres.
Il fait vraiment très chaud et j'ai les bras et le visage qui commencent à cramer, heureusement que j'avais mis de la crème. On arrive dans la rue principale, celle des commerces et des restos vers 15h. Je retrouve mes italiennes de Chennai avec qui je papote un moment et du coup abandonne mes compagnons de balades qui ont à faire. après ça je vais me faire un restaurant appartenant à des français où je me fais un bon plat de pâtes et un bon thé au gingembre revigorant. J'y rencontre des alsaciens d'à côté de Sierrentz, l'endroit où j'étais allé faire mon stage en Février dernier. On discute un bon moment. Ils ont acheté un tour avec taxi et chauffeur sur quinze jours pour près de 1250€ par personne auquel il faut rajouter le billet A/R. Je leur conseille le parc à crocodiles.


Après ça je m'arrête une petite demi-heure au cybercafé et vérifie mes mails et le site de couchsurfing. Retour à la Guest house où je commande un seau d'eau chaude pour me décrasser et je fais mon sac. Vers 17h30 je suis dehors et vais pour payer et là on me demande de payer la troisième nuit car l'heure de check out était midi. Je n'avais honnetement pas vu l'écriteau et négocie par téléphone avec le proprio qui me demande quand même la moitié. Je suis un peu déçu je dois dire mais bon tan pis.


J'entends la musique du festival de danse tout proche et décide d'y passer avant de partir. C'est un autre style mais c'est sympa aussi. Je reste une dizaine de minutes et pars en rickshaw jusqu'à l'embranchement à l'entrée du village où se prend le bus pour Pondicherry. J'attends un petit moment avant de rentrer dan un bus plein m'obligeant de m'assoir par terre le premier quart d'heure le temps que se libère une place. Une fois assis je me regarde quelques séries et ne vois pas passer les deux heures de route.


J'arrive vers 21h30 et vais me faire un plat de riz et poulet dans une gargotte de la gare routière avant de rejoindre la station de rickshaw attenante. J'appelle mon hôte de couchsurfing pour qu'il explique où m'amener et surtout faire baisser le prix du rickshaw de moitié (de 200 à 100 Rp). Je le rejoins à un restaurant où il mange avec un ami à lui et deux couchsurfeuses qui reviennent d'un voyage de trois semaines où elles ont fait 900 kms en vélo en Inde du Sud, vraiment courageuses. Elles sont aussi musiciennes (saxo et percussions) et l'une d'elles est déjà venue jouer en France.


On va après chez Shyam qui habite dans l'arrrière pays. J'y vais en rickshaw et eux en moto. Une fois là bas on monte sur le toit terrasse et on discute ensemble en buvant une bière. Les filles doivent revenir sur Auroville où elles logent donc je les salue et le temps que Shyam les ramène je fais un peu d'Internet. A son retour on parle un peu de ce qu'il y a à faire sur Pondicherry et me fais une idée de mon programme de demain qui commencera par une grasse matinée puis visite du quartier français.

23 janvier 2012

Mamallalipuram, changement de paysage

Lever assez tôt vers 9h. Le temps de me doucher et d'aller grignoter quelque chose dans la rue avec un bon thé je pars pour ma balade vers 10h. On s'active déjà dans la rue depuis plusieurs heures à tailler la pierre pour faire moult statuettes de toutes sortes ou des plus gros sujets. C'est le village des tailleurs de pierre et on en voit à tous les coins de rue de toutes tailles. Je fais une paire d'aller-retours à la guest house car j'avais oublié des sous, et en même temps j'essaie de semer une gamine qui me suit comme un petit chien avec ses colliers à vendre. Mon propriétaire m'apprend un mot important pour m'en débarrasser qui est "pu", prononcé "pou" qui veut dire vas t'en, je le mettrai en application plus tard. Je fais le plein d'eau pour pas être à sec sous ce soleil brutal et le gars me dit qu'il y a des représentations de danse dans le cadre d'un festival pas très loin du temple du rivage, je note.

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Les premiers monuments à voir sont vraiment tous proches de la. Je longe un temple et tombe sur ce mur en granit sculpté magnifique, un des bas-relief des plus grands du monde dit l'ascèse d'Arujna ou pénitence d'Arujna avec des sculptures grandioses qui couvrent la totalité de la surface de deux énormes rochers, soit 27 mètres de long sur 9 mètres de haut et dépeignent le cours du Gange depuis l'Himalaya tel que décrit dans le Pañchatantra.

 

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A côté, toujours gravé dans la roche il y a un genre de temple avec des colonnes elles aussi scluptées et dont le mur du fond est aussi sculpté, il y a même une vache sacrée, très bien représentée. Un peu plus loin il y a deux autres temples dans le même style. Sur la route, des tailleurs de pierre partout et un peu plus loin un autre mur de granit sculpté, un peu moins précis mais très réaliste, les sculptures un peu moins profondes. En toile de fond, juste dérrière, le phare de la ville, en partie en grès local sur un petite colline.

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Juste à côté du phare il y a un Mandapam, petit temple où je me rends après avoir monté quelques marches. Je vais d'abord visiter le phare et rencontre là-bas des Italiens avec qui j'entâme la discussion. Nous montons ensemble les 93 marches jusqu'au sommet dont les 18 dernières très raides, pour découvrir un magnifique point de vue sur la ville et la mer. Je suis content d'avoir à nouveau l'occasion de parler italien pour pas qu'il ne rouille. On voit d'ici le Temple du Rivage (Shore Temple) que j'irai visiter plus tard. Je prends quelques photos et continue ma visite sur cette petite colline avec le temple.

 Je redescends et m'arrête un moment à l'abri de la chaleur (il est presque midi et ça tape bien autour de 30°C) chez un des vendeurs d'objets sculptés que j'avais vu avant de monter. Il me montre toute sa gamme et m'assurequ'il a les meilleurs prix (ça se confirmera un peu plus tard) et lui achètes une paire d'objets pour 100 Rp en tout.

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Je me dirige sous le soleil, avec les italiens sur mes talons, vers le temple des Cinq Rathas (rien avoir avec les rats Isa, elle se reconnaîtra) qui veut dire au départ chariots en sanscrit. C'est un complexe de temples monolithiques (un seul morceau de granite) du 7e siècle, qui a été mis à jour par les anglais il y a de ça deux siècles et qui comprend cinq temples de tailles diverses dédiés à cinq frères de l'antiquité mariés à la même femme et près des temples se trouve leur monture (exemple shiva avec un taureau). Il y a du coup un magnifique éléphant à taille réelle, le plus réaliste et monobloc de toute l'Inde. Je me suis fait photographier à côté.

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 Après ça je retourne vers le centre et vais voir la deuxième partie après l'ascèse où se trouve la "butter ball", rocher inébranlable du coin (il y en a même en Lozère des comme ça), et des grottes dédiés à des divinités. En y allant je me fais aborder par un jeune plutôt cool, à peine 18 ans, qui me parle de ces grottes et de ce que ça représente. Il m'explique ensuite qu'il fait partie d'étudiants qui font de la sculpture et que leur atelier se trouve tout proche. Je l'y suis car me sens en confiance.

 Il me montre son travail dans un petit cabistou où il a ses sculptures. Il y en a pour toutes les bourses, mais c'est plus cher que chez le gars de tout à l'heure. Je ne veux pas investir dans de la pierre pour le moment (d'autant plus que que je veux pas surcharger mon sac car le voyage n'est pas fini) et lui prend quand même une paire de jolis pendentifs pour 150 Rp, cordon fourni, et puis bon, ça va à des étudiants, ça mange pas de pain, et puis il a pas été du tout insistant ni désagréable.

 Je retourne au gros caillou où s'amuse toute une ribambelle de gosses en uniforme à faire du toboggan sur la pierre devenue lisse. Je prends quelques photos et repars vers la plage, pensais-je au départ, pour me retrouver à la sortie de la ville là où le bus m'avait laissé hier. Je m'arrête boire un coup et reste un moment avec un allemand et le gamin du vendeur super gentil qui m'offre un gâteau et me tire une chaise (genre 4 ans le gamin, très actif en plus). Je repars dans l'autre sens et prend une rue qui m'a l'air bien animée avec plein de commerces, restaurants et guest houses. Je m'arrête dans un établissement qui fait les deux pour manger quelque chose, un plat de riz pour me caler l'estomac car je commençais à avoir faim, il est déjà 14h30.

 En repartant vers la plage je rencontre les italiennes de Chennai avec qui je papote un moment. Je m'arrête chez un artisan fabriquant des instruments et entre autres le tam tam local à deux peaux différentes de chaque côté du fût. Instrument aussi vieux que la religion puisque Shiva par exemple est représenté sur les gravures avec cet instrument dans une de ses quatre mains. Il me fait un cours et me fait essayer. Je pêche un peu sur le son fait sur une des peaux avec la chair du doigt qu'on fait glisser pour faire un vibration un peu distordue comme dans un didgeridoo. C'est pas donné quand même alors je lui dis que je verai plus tard.

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Du coup je pars marcher sur la plage en direction du temple du rivage qui fait partie de mon ticket groupé avec les cinq rathas. Ce temple monolithique construit au VIIe siècle qui comprend deux sanctuaires dédiés à Shiva. Le Lingam, présent dans les deux sanctuaires, est une forme phallique symbole de Shiva est en granite noir luisant. Le sanctuaire qui est face à la mer, comme celui derrière lui sont très fréquentés tout le long de la journée. Quand je m'y trouvais il y avait des visiteurs du Rajasthan, habillés traditionnellement, et sympas comme tout, étonnés de voir mon turban quasi noué de la même façon qu'eux, ce qui a en fait lancé la discussion.

Un peu plus loin quand je regardais les statues qui entourent le temple je rencontre un papa avec sa fille de deux ans à peine, à qui ils avaient transmis la partie religieuse de la visite lorsqu'ils étaient dans le sanctuaire, et je prends des photos à leur demande et leur dis que je pourrais les leur transmettre via e-mail s'ils veulent. Ils sont très contents et me remercient. Comme il fait très chaud je me pose un peu à l'ombre du temple et prend quelques minutes pour lire mon bouquin sur les divinités hindoues et mieux comprendre ce qui concerne Shiva.

Vers 17h je reprends ma marche pour retourner à la guest house qui se trouve à moins d'un kilomètre de là. Je me change et mets des vêtements à manches longues pour aller voir la représentation de danse proposée ce soir dans le cadre du festival de danse Indiennes qui se tient du 27 Décembre au 26 Janvier (date de la l'indépendance de l'Inde). Je me pose à la terrasse couverte du restaurant et commande un thé au gingembre. J'y rencontre un Américain du Nevada qui est venu 6 mois en Inde et il est venu dans ce endroit plus calme pour son rétablissement après une opération, prévue initialement en Amérique, qu'il a fait faire ici.

Il me dit que lui aussi va aller voir la représentation et donc je m'y dirige vers 18h, heure à laquelle était censée commencer cette dernière. Il y a peu de monde pour l'instant et ça démarre vers 18h20 avec un spectacle de danse traditionnelle d'une autre région d'Inde, très visuel, très animé, et accompagné par des musiciens aux instruments locaux, c'est vraiment très beau. Je fais pour l'occasion quelques vidéos avec mon portable que j'essaierai d'adjoindre à mon blog. La deuxième représentation est une musique à base de percussions, dansée et exécutée par des jeunes filles avec des costumes différents selon la danse effectuée (tambourins, bâtons, mini cymbales, instruments différents à chaque danse).

L'ensemble se finit donc vers 20h30 alors je remonte la rue et m'arrête manger un morceau dans une boutique au coin de ma rue. Il prépare le riz sauté en quelques minutes et je me plais à le voir faire avec son wok. Le riz est délicieux en plus pour juste 50 Rp.

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Je passe prendre mon ordinateur à la chambre et repars dans la rue de tout à l'heure, celle des boutiques et des restaurants pour trouver un point Internet. J'en trouve un où je peux me brancher avec un câble et passe près d'une heure et demi à mettre à jour mon blog et envoyer des demandes de couchsurfing sur Pondicherry.

Je reviens vers 22h30 à la chambre et j'ai déjà un message d'un de ces couchsurfers qui me dit que c'est OK, je peux venir chez lui. Cool, je lui répond que je viendrai très certainement demain soir. Quelques séries ensuite et dodo, je vais essayer de me lever plus tôt pour faire un max de trucs le matin avant qu'il fasse trop chaud.

22 janvier 2012

dernier jour sur Chennai et départ pour Mamallalipuram

Maintenant que je sais que c'est aux 24h la chambre je me presse pas ce matin et me fais une bonne grasse matinée jusqu'à 11h. Je fais mon rituel habituel donc direction le point Internet où je passe deux bonnes heures. Mise à jour du blog rajout de photos dans un message précédent, début d'un album sur facebook...et toujours pas de nouvelles de mes couchsurfers. Du coup j'ai déjà une petite idée pour la suite du programme qui sera de fuir cet environnement certes diversifié culturellement et dépaysant, mais fatiguant par le bruit et la pollution.


Je me fais ensuite mon dernier déjeuner chez Fridouse, à la salle climatisée. Biryani aux boulettes de poisson tandoori, avec ses sauces et glace mangue et chocolat en dessert, samosas et boulettes de poulet masala de la veille en apéro, le tout arrosé d'une limonade au gingembre, fraîche et épicée, miam.

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Après ça je reviens à la guest house faire un sac à dos et me changer pour partir voir le quartier du fort Saint Georges et les alentours. Je prend l'itinéraire que j'avais vu la veille sur google maps avec marche à pied dans ma rue jusqu'au stade de criquet, tour du stade pour arriver à la gare de Chepauk juste derrière, train de ville jusqu'à la gare du fort et marche à nouveau jusqu'à l'entrée du fort.


Le train se prend dans la gare de Chepauk qui ressemble plus à un bâtiment abandonné où l'on trouve au fond un guichet. Pour 5 Roupies tu fais le trajet jusqu'au fort et le tiquet est en carton épais marron et recyclé semble t'il. Il semble qu'il y avait un match de criquet au stade car on voit du monde sur le terrain en y passant devant. Je prends quelques photos dans le train, des passagers.

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J'arrive à la fameuse gare du Fort et suis obligé de marcher presque deux kilomètres à faire le tour du fort car il n'y a que des entrées réservées à l'armée. Il est bien 16h quand je entre enfin dans la zone militaire qui se visite en partie et où il y a un musée fort intéressant que je visite jusqu'à 17h, heure de fermeture. Il y des collections des diverses monnaies d'Inde avec des monnaies tirées par chaque colonie. Des armes, mes mortiers et des peintures à l'étage des divers gérants du fort sont à l'étage.

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Après ça je prends un bus local pour Parry's corner où se situe la Haute Cour de Justice de Chennai, 2e bâtiment de justice le plus grand du monde après celui de Londres. C'est déjà fermé alors je rejoins à pied la gare de Beach, beaucoup plus anîmée et grouillant de monde et reprends un train pour Chepauk et revenir à la guest house. C'est chose faite vers 18h30. Je retrouve les deux italiennes avec qui je discute un peu. Je prends congé et commande un seau d'eau chaude pour ma douche et commence à téléphoner à des guest houses sur Mamallalipuram où j'ai décidé d'aller finalement dès ce soir.


Je trouve une place dans la guest house "la vie en rose" tenue par un monsieur travaillant comme cuisinier de cuisine française depuis des années. Après ma douche, mon sac fait, je descend dans le lobby et quitte la Cristal Guest house et, sous les conseils du type de l'entrée, prend un bus 27B dont le terminus est la tentaculaire et bordelique Gare routière de Chennai (CMBT Chennai Mofussil Bus Station). Mais alors le bus local c'est une expérience en soit. On rentre par l'arrière, avec les sacs c'est déjà galère, puis plus on avance et plus on te fait avancer vers le milieu du bus qui devient une vraie boite de sardines tant ils y rentrent de personnes. J'arrive près d'une demi-heure après à la dite station de bus qui est quand même assez facile à comprendre et trouve en quelques minutes un bus de qualité avec climatisation et pas trop déglingué qui va à Pondichery et passe donc par Mamallalipuram pour 75 roupies seulement le trajet de 1h30. Avant de partir j'ai juste le temps de prendre à manger un vrai festin pour à peine 100 Roupies.

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Trajet assez rapide et arrivée vers 22h30 au bord de la route qui mène au village. J'ai appelé la guest house, il va venir me chercher. Je le vois arriver après quelques minutes en moto. Il m'embarque et me fait faire les 1,5 kms qui nous séparent de "la vie en rose", le dos me fait mal car je dois retenir le poids du sac qui tend à aller vers l'arrière. Chambre nickel très spacieuse pour environ neuf euros.

Il fait très chaud ici la nuit va être difficile...ou pas car je suis bien vanné quand même.

21 janvier 2012

Journée dans Chennai un peu gâchée

C'est un peu la malchance, mais bon il en faut aussi dans un voyage, ça permet de mettre un peu de piment, comme quoi le couchsurfing ça marche pas à tous les coups. Je me lève assez tôt pensant devoir libérer la chambre tôt. Quand je descends vers l'entrée on me dit que je peux laisser la chambre à la fin de la journée. Je leur dit qu'éventuellement je laisserai mon sac et irai en ville puis retournerais le chercher plus tard. Ils me disent pas de problème.

Je pars donc prendre le petit déjeuner au resto de l'hôtel Firdouse. Thé, Egg hops (oeuf au plat fini de cuire dans de la pâte à crêpes) servi avec une sauce à la tomate et un genre de houmous. Un peu épicé pour un petit déjeuner mais je commence à avoir l'habitude.

Je passe ensuite au petit  point internet où j'ai pris mes habitudes et vais faire une heure d'Internet mettant à jour le blog, rajoutant quelques photos et voir si mes couchsurfers m'ont transmis leur coordonnées. Que nenni, me voilà bien.

Je retourne à l'hôtel me poser un peu et continuer de faire mon sac. Je bouge à nouveau au point Internet voir si j'ai plus de nouvelles et regarde où je pourrais aller me balader cet après-midi, vers le fort Saint Georges par exemple. N'ayant toujours pas de nouvelles je vais à ma cantine habituelle Firdouse et vais manger vers 14h.

On me dirige vers la salle climatisée aux banquettes plus confortables. Petite anecdote, les sets de table sont des mots mêlés, pour tuer le temps pendant l'attente des plats.

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Je commande un plat au poulet en sauce bien épicé, des crêpes indiennes et du riz nature et un lassi (lait fermenté) a la mangue. Je me régale et m'enflamme un peu le palais. Un petit thé pour faire passer tout ça et je remonte à la guest house. Je sais pas trop si je peux vraiment me lancer dans une exploration du quartier du Fort Saint Georges alors que j'aurai peut-être des nouvelles de mes deux  couchsurfers possibles d'ici là.

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Alors je descend mon sac dans l'entrée, paye ma chambre et reste dans le lobby à bouquiner. Du coup je finis mon bouquin et un peu plus tard arrivent des dames italiennes qui me demandent quelques conseils au sujet des cabines téléphoniques et des cartes sim pour les portables. On discute un bon moment, puis elles prennent congé et moi voyant que j'ai toujours pas de nouvelles redescends la rue jusqu'au point Internet pour la troisième fois de la journée, relance les deux couchsurfers en leur laissant à nouveau mon numéro de téléphone et vais ensuite me balader dans le quartier, pas trop loin quand même, juste pour visiter quelques autres guest houses. Les quelques unes bon marché sont en fait dans la même rue que le point Internet. Rien de mieux quand même que mon actuelle.

La circulation est dense à cette heure et je me faufile dans la rue principale et m'arrête boire un thé. Je discute un peu avec ceux qui servent, sympas. On est vraiment dans un quartier à dominance musulmane car presque tous les commerçants sont habillés ou coiffés à la musulmane et on trouve même des teintures avec des versets du Coran dans certaines boutiques. Un peu plus loin dans la rue je m'arrête prendre des samosas plus petits et végétariens (oignons rissolés, cumin, piment vert) et des boulettes faites avec du poulet fondant entourés de chapelure avec massala, l'épice rouge forte.

N'ayant pas plus de nouvelles je reviens à la guest house et repaye une nuit, repose mon sac et vais me changer. Je repars me balader juste avec mon appareil photo dans le quartier, coiffé de mon turban pour passer un peu plus inaperçu, et croquer quelques instants de vie puisque aujourd'hui je n'ai pas trop fait de photos, et pour me mêler à la foule populaire.

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J'ère donc dans mon quartier jusqu'à la limite du stade qui me sépare mon quartier du port de Chennai et redescends par une autre rue pour tomber sur la deuxième mosquée du quartier très animée à côté de laquelle un stand de bouffe populaire aux prix très bas ne désempli pas. Je commande la fameux Pongal recette de saison puisqu'il existe un festival du même nom, dédié à la récolte du riz, de la canne à sucre et du turméric (épice la plus utilisée en Inde). Ce sont des brisures de riz avec de la noix de cajou, du piment vert, du turméric, des oignons et une sauce blanche au yaourt servi sur une feuille bananier. C'est très bon et pour le coup je me suis vraiment fondu dans le paysage, mangeant avec les doigts comme tout le monde autour de moi.

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Je bois un thé un peu plus loin puis retourne à la guest house qui n'est qu'un centaine de mètres plus bas. J'y retrouve mes deux retraitées italiennes (une sarde plus typée, l'autre italienne) et on rediscute un peu. Je commande mon seau d'eau chaude pour prendre ma douche et monte à la chambre l'attendre. J'allume un peu la télé indienne pour voir un peu le contenu des programmes. Je reste sur les chaînes anglophones et vais ensuite prendre ma douche chaude et froide (ça prend un peu plus de temps avec mon pichet où je mélange eau chaude du seau et eau froide du robinet.

Je me regarde un film après 22h30, Moneyball, avec et produit par Brad Pitt, sur le baseball, vraiment sympa même pour un néophyte comme moi. Je me couvre bien pour essayer d'éviter les moustiques qui ne m'ont pas ratés les nuits précédentes.

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